Ils se désignent comme les membres du collectif pour la libération de Mohammed Bazoum. Depuis la France, une dizaine de soutiens au président nigérien renversé par un coup d'État le 26 juillet se sont rassemblés ce samedi. Le lendemain, tout juste, du retour du Niger sur la scène internationale. Pour la première fois, la junte aujourd'hui au pouvoir a participé à un sommet, le sommet Arabie-Saoudite-Afrique, à l'invitation de Riyad. De quoi jeter un froid sur les attentes des soutiens de Mohammed Bazoum, qui, ici à Paris, disent néanmoins garder espoir dans la libération du chef d'État.
Libération du président Mohammed Bazoum, et retour à l'ordre républicain. Voici ce qu'exigent, place de la République à Paris, la dizaine de manifestants réunis. Une demande faite depuis la France, parce que, selon Amoumene Haidara, secrétaire général du collectif de libération, il n'est pas possible de la faire au Niger.
« Nous avons la chance d'être dans un pays qui respecte la démocratie, cette chance les Nigériens ne l'ont pas, explique-t-il. Je vous garantis que des millions de Nigériens veulent marcher au Niger, mais les putschistes empêchent la liberté d'expression et les valeurs de la république ».
Le collectif continue donc de porter le message. Ce, alors que la junte au pouvoir a, cette semaine, participé à son premier sommet international. Qu'importe, selon Ahmed Oumada, ancien parlementaire nigérien aujourd'hui exilé.
« Si aujourd'hui les autorités qui ont fait le coup d'État au Niger avaient pris Bazoum et l'avaient amené devant la Justice, on comprendrait que Bazoum ne soit plus président, mais tant que ce ne sera pas le cas, nous ne reconnaitrons que Mohamed Bazoum comme président et jusque-là, la Cédéao n'a pas retiré ses sanctions ».
Des sanctions qui n'empêchent cependant pas la junte de créer de nouveau lien : à la veille de l'ouverture du sommet de Riyad, les militaires annonçaient déjà un accord avec le fonds saoudien de développement.