Au Nigeria, le cofondateur d'Access Bank, la plus grande banque du pays se lance à son tour dans l'enseignement supérieur privé. Herbert Wigwe va investir 500 millions de dollars dans une université dans le sud à Port Harcourt. Son ambition est de former les prochains leaders du secteur bancaire.
Des cours d'ingénierie, de gestion ou de sciences : dès la rentrée prochaine, l'université Wigwe veut attirer 1 400 étudiants, plus de 10 000 d'ici cinq ans. L'investissement de 500 millions de dollars sur cinq ans doit permettre de soutenir développement de l'université et financer les infrastructures : une centrale électrique est en construction sur le futur campus de Port Harcourt.
Avec ce projet, Herbert Wigwe ambitionne de concurrencer les formations dispensées aux États-Unis ou au Royaume-Uni et ainsi limiter la fuite des cerveaux. L'année dernière, près de 45 000 étudiants nigérians étaient inscrits par exemple dans des universités britanniques.
Frais d'inscription exorbitants
Mais au Nigeria, où l'on compte près de 20 millions d'enfants non scolarisés, l'essor de ces universités privées risque creuser encore un peu plus les inégalités.
Près de 150 établissements de ce type ont été créés depuis 1999. Un business florissant pour les investisseurs avec des frais de scolarité exorbitants. L'université Wigwe ne fera pas exception : puisque chaque étudiant devra débourser près de 17 000 dollars par an.