Le gouvernement de Côte d'Ivoire entend renforcer sa stratégie de communication. Il compte mettre en place une charte graphique pour les administrations publiques. L'objectif est de disposer d'une identité visuelle harmonisée pour le gouvernement. Cet outil est en cours de finalisation pour son adoption. L'information a été donnée par le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly par le truchement de son directeur de Cabinet, Jean Martial Adou. Il présidait le vendredi 10 novembre 2023 à l'hôtel Pullman, à Abidjan-Plateau, une Conférence internationale sur les gouvernements et la Communication.
En attendant l'adoption de cette charte, le ministre a fait savoir qu'un protocole de communication de crise existe et est même opérationnel. Cet instrument, dit-il, a permis à la Côte d'Ivoire « d'assurer une bonne gestion de la communication pendant à la crise liée à la pandémie à Covid-19 ».
Depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, nombreux canaux de communication gouvernementale aient été mis en place. Malgré cela, il est nécessaire, selon lui, de s'inspirer des meilleures pratiques pour bâtir une stratégie de communication plus inclusive.
L'on vit désormais à une époque où la communication est un pilier central pour renforcer la gouvernance, soutient-il. La conférence est ainsi une aubaine pour exploiter certaines stratégies de communication innovantes qui permettront d'améliorer l'approche ivoirienne, pour une meilleure prise en compte des préoccupations des concitoyens et particulièrement la jeunesse. « La jeunesse est une force motrice, un acteur essentiel du développement », reconnait le ministre.
"Le renforcement de la confiance entre les gouvernements et la jeunesse" était le sujet au centre des débats. A cette question de savoir comment pouvons-nous renforcer les liens entre les gouvernements et les citoyens en particulier la jeunesse ? Kwame Senou, fondateur du Thop Institute et administrateur général de Thop The holding Opinion an public, organisateur de ladite conférence internationale répond : « Nous devons dépasser les discours et creuser dans la profondeur des aspirations et préoccupations. La jeunesse représente notre avenir. Mais elle est souvent déconnectée des gouvernements. Elle ne cherche pas seulement à être informée, surtout à être impliquée ».
M. Kwamé Senou explique que la jeunesse est la majorité. Alors, si elle se sent exclue, ignorée ou méprisée, le tissu social risque de se détériorer. Pour lui, il est impérieux que les jeunes soient entendus, écoutés, compris surtout que leurs préoccupations soient prises en compte. « S'ils se sentent exclus, ils useront d'autres moyens pour se faire entendre. Des moyens qui pourraient ne pas être pacifiques », souligne-t-il. D'où le renforcement des liens avec eux pour y remédier.
La Conférence a été marquée par la tenue de plusieurs panels à travers lesquels les experts ont partagé leurs expériences.