Dans une déclaration poignante, Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne (UE), a exprimé de fortes inquiétudes quant à la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays.
Bruxelles est sorti de son silence.
À travers son haut représentant chargé des affaires étrangères et de la politique de sécurité des 27, Josep Borrell, l'Union européenne a partagé ses préoccupations à propos de la situation politique dans le pays.
Ces plusieurs semaines de climat politique tendu, marqué par des manifestations agitées, ont particulièrement attiré l'attention de Bruxelles.
En effet, l'UE lance un appel à toutes les forces politiques et sociales, les exhortant à agir de manière pacifique.
Dans une déclaration sortie le samedi 11 novembre dernier, Josep Borrell souligne l'importance d'un « dialogue inclusif et constructif pour restaurer la confiance dans le processus électoral ».
Les partenaires du pays souhaitent de plus en plus la stabilité politique, à travers des discussions ouvertes.
Libertés
La déclaration de ce responsable européen met particulièrement l'accent sur la nécessité pour les autorités malgaches de « garantir l'égalité des chances pour tous les candidats » à la prochaine élection présidentielle.
La protection des libertés fondamentales telles que « la liberté de mouvement, d'expression, d'association et de réunion, ainsi que la protection de la vie privée », est également soulignée, par Bruxelles, comme cruciale pour un processus électoral équitable.
Josep Borrell rappelle alors aux organismes en charge des élections leur « responsabilité de veiller à un processus transparent et crédible ».
Il insiste sur le fait que « les résultats doivent refléter fidèlement la volonté du peuple malgache », soulignant ainsi l'importance de la libre expression démocratique.
16 novembre
En réaffirmant ces principes fondamentaux, l'Union européenne montre sa préoccupation profonde pour l'avenir politique du pays.
Néanmoins, l'absence de la date du scrutin présidentiel du 16 novembre prochain dans la déclaration du haut représentant européen, est remarquable.
À cinq jours de la date fatidique du premier tour de l'élection présidentielle, la déclaration de Josep Borrell ne mentionne point ce rendez-vous qui attise actuellement la tension.
La classe politique est divisée sur la tenue ou non de ce scrutin aux enjeux énormes de jeudi prochain.
Le gouvernement et les partisans de Andry Rajoelina persistent sur la légalité et la nécessité de cette consultation avec les dates déjà fixées légalement par la commission électorale.
Les opposants, quant à eux, refusent de cautionner le calendrier et manifestent dans les rues.
Impact potentiel.
Quoiqu'il en soit, les yeux de la communauté internationale restent rivés sur la Grande Île, dans l'espoir que des mesures concrètes soient prises pour restaurer la stabilité politique.
Les déclarations successives des pays européens et d'autres partenaires du pays ont mis l'accent sur l'importance du dialogue et rejettent également les violences.
L'UE et ses pays membres, tout en observant avec vigilance, continuent de plaider en faveur d'un engagement ferme en faveur de la démocratie et des droits fondamentaux.
Car la situation actuelle enflamme les craintes quant à l'impact potentiel sur la population et soulève des interrogations sur la direction que prendra le pays dans les prochains mois.