Cette année, les rappeurs malgaches font parler d'eux.

Hormis les activités qu'ils ont entreprises, en l'occurrence les showcases qui s'organisent ici et ailleurs, les poètes urbains produisent chaque mois des albums et des singles.

Ghettoven en fait partie.

Le jeune artiste, après son duo avec Raelsan, sort un nouveau clip intitulé « Sommet ». Comme d'habitude, le texte est pointu et tranchant.

Entre punchlines et conscientisation, le rappeur convainc davantage les amateurs du rythm and poetry.

Entre succès et méfiance

Sous un autre angle, cette nouvelle chanson est en quelque sorte de l'égotrip.

Il provoque, choque l'auditeur avec délicatesse.

Le mec est évidemment à la pointe de son art bien qu'il soit classifié dans la new school, c'est incontestable.

Au sommet, il fait froid, car si l'altitude augmente, la température baisse.

Une  vérité générale dans le sens propre du terme. Mais, les paroles du rappeur sont plutôt métaphoriques.

Il est le seul à avoir escaladé le relief du « game ».

Une fois qu'il a pris de la hauteur, la brume l'empêche de voir la réalité.

En fait, l'auteur fait allusion aux jaloux et aux hypocrites.

Effectivement, quand on est au zénith, on n'est pas à l'abri.

Au contraire, on est exposé aux aléas naturels. Cependant, Ghettoven est un homme averti. Hardi, rien ne l'effraie.

D'ailleurs, dans ses morceaux, l'artiste évoque de temps à autre sa méfiance envers ces soi-disant « bro », ces faux-frères qui ne pensent qu'à l'évincer à la moindre erreur.

Elégance

Ghettoven a un atout physique. « Il a l'allure d'un mannequin, il est mignon... très pausé. Il n'est pas comme les autres rappeurs qui s'efforcent d' être dans le «game».

J'ai l'impression que tout est naturel chez lui, son charme, sa manière de rapper. Je trouve qu'il est normal.

Déjà, ses lyriques sont touchants. Ensuite, son apparence, c'est la cerise sur le gâteau.

Bref, il a du style, Voilà », s'exprime l'une de ses admiratrices.

Oui, Ghettoven est cette jeune génération qui a su rapidement devancer les autres, car à part sa gueule d'ange, monsieur est à la fois beatmaker et auteur.

Concernant les cadences, Ghettoven compose avec la trap et la drill, deux courants musicaux du moment.

Bien entendu, son vocal est en parfaite harmonie avec les mélodies.

Tantôt rappés, tantôt chantés, ses refrains sont faciles à retenir, mais n'en demeurent pas moins très profonds.

« Sommet » est sorti. Les convaincus veulent encore du « gros son » de sa part, un autre qui les fera vibrer !