Le postulat le plus commode dans l'art reste la provoc', surtout envers des conceptions humaines figées comme les dogmes religieux.
Avec son exposition « Madga » inscrit dans le programme novembre numérique de l'Ifm Analakely, Heryfield Bezara, sans s'étaler sur le sujet fils d'Ernest Bezara ou Dédesse, s'essaye à cet exercice périlleux du quitte ou double.
À travers des scènes de la peinture médiévale européenne, il fait voyager de tableau en tableau une femme malgache aux allures modernes.
« Magda » en référence à Marie Magdaleine, le sujet de toutes les théories limites complotistes ou farfelues des livres du nouveau testament.
D'un cheminement individuel, sa proposition a abouti à un travail collectif.
« J'ai appelé Kopetha, un cinéaste, pour m'épauler dans le concept du projet », reconnait Heryfield Bezara.
Le thème de l'exposition tourne autour de l'addiction selon l'artiste.
« Qui peut partir d'une chose minime mais devient addictive à la fin... comme les femmes, le "revy" (la traduction la plus proche est le full life), les technologies », ajoute-t-il.
À chaque époque donc ses addictions, le lien entre religion et réseaux sociaux pourrait servir de grille esthétique à cette installation.