Au Bénin, les soutiens du président Patrice Talon répondent à l'ancien chef de l'État béninois Thomas Boni Yayi. Le président du parti d'opposition Les Démocrates réclame un audit international sur tout le processus électoral. Le Bénin « ne connait pas de crise institutionnelle » réplique partis et soutiens du camp Talon.
Pour le parti UPR, « le Bénin ne connait pas de crise au plan institutionnel pour recourir l'intervention de la communauté internationale ».
La formation de la mouvance au pouvoir rappelle à l'ancien chef de l'État que le système qu'il dénonce aujourd'hui est celui qui a donné 28 députés à son parti lors des dernières législatives, classant Les Démocrates deuxième force politique du pays et poids lourd de l'opposition.
Selon la majorité, « Boni Yayi veut créer une crise artificielle » on ne lui en donnera pas l'occasion et on lui fera face avec nos armes de la paix, prévient le camp Talon.
Plus dur, ce militant de la majorité est remonté contre la démarche du président des Démocrates. Il rappelle l'élection présidentielle de 2011 où Boni Yayi avait été proclamé vainqueur au premier tour, victoire contestée à l'époque par son adversaire Adrien Houngbedji qui avait dénoncé « des fraudes ». Ce soutien de Patrice Talon fulmine : « Monsieur Boni Yayi est mal placé pour parler d'élection transparente et apaisée ».
Sur les griefs de l'absence de l'opposition au sein des organes en charge des élections, le porte-parole du gouvernement fait remarquer qu'un membre des FCBE (Forces Cauris pour un Bénin émergent) présentées comme faisant partie de l'opposition, siège à la Commission électorale autonome. À l'époque, les FCBE étaient le seul parti politique autorisé à participer aux élections.