Cameroun: Les mots de Franck Biya relancent les conjectures sur ses ambitions à la succession de son père

Franck Emmanuel Biya - le fils aîné du président camerounais - fait à nouveau parler de lui, un mois après son apparition qui avait été très commentée sur le site du drame de Mbankolo, qui avait fait trente morts à Yaoundé le 8 octobre. Dans des vidéos qui circulent sur internet depuis hier (dimanche), on le voit dans une réunion politique du RDPC, le parti au pouvoir, où il évoque pour la première fois en public la question de la succession de son père le président Paul Biya. Lui qui est régulièrement présenté comme l'un des candidats à cette succession.

C'est dans une réunion du RDPC tenue dans la foulée du 6 novembre, jour anniversaire des quarante ans de pouvoir du président Paul Biya, à Nice en France, que se déroule la scène. Franck Emmanuel Biya, entouré de quelques dizaines de militants et militantes du RDPC, fait une brève allocution où il dit d'emblée se garder d'exprimer une opinion politique sous prétexte, va-t-il justifier, du droit de réserve.

Paul Biya, « le leader naturel du Parti »

Mais la seconde d'après il va embrayer en déclarant son soutien à son père, qu'il dit être « le leader naturel du Parti ». « Il est important que l'on ne brouille absolument pas le message, nous devons rester dans son sillage et tenter de l'accompagner » va-t-il conclure. Une déclaration toute en prudence et dans laquelle le fils du chef de l'État a délibérément voilé ses intentions futures. Mais des observateurs auront noté une sorte de montée en puissance du fils, longtemps resté dans l'ombre du père, et qui désormais, par petites touches successives, se montre à l'opinion.

La voix de Franck Emmanuel Biya

Il y a un mois, il s'était déjà montré sur le site du drame de Mbankolo à Yaoundé où une trentaine de personnes avaient trouvé la mort dans une coulée de boue. Et dans ce meeting de Nice et ces vidéos en circulation, les Camerounais ont eu la possibilité d'entendre sa voix quasiment pour la première fois. Au grand bonheur de ses soutiens, qui lancent, avec insistance, des appels pour qu'il succède à son père à la tête de l'État.

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