Le professeur Mpoy Kamulayi Lumbala, fondateur de l'ASBL Rassemblement des acteurs de la renaissance du Congo (RAREC/ASBL), a échangé, mercredi 8 novembre à la paroisse Saint Joseph de Matonge, avec des scientifiques, des chercheurs dans plusieurs domaines et disciplines ainsi que des activistes des commissions Justice et paix de toutes les obédiences. Leur échange a tourné autour des arrêts rendus par la Cour constitutionnelle sur les contentieux électoraux relatifs au scrutin présidentiel du 20 décembre prochain.
Le premier facteur déterminant de cette activité scientifique repose sur la question liée à la pertinence ou non du paiement de la caution de 100 millions des Francs congolais non remboursables comme étant l'un des critères d'éligibilité à la candidature à la magistrature suprême et de toute autre caution pour être éligible à tout mandat politique. Elle met à l'avant-plan le rejet de la requête en inconstitutionnalité introduite du candidat Mpoy Kamulay Lumbala par un préposé de la CENI non autrement identifié ayant malencontreusement refusé de réceptionner ses pièces, jugée "recevable mais non fondée.
D'entrée de jeu, le professeur Mpoy Kamulayi, a précisé qu'il a été candidat à l'élection présidentielle de 2023 non pas par sa propre volonté, mais par la volonté du peuple congolais qui, selon cet avocat, se préoccupe de ses intérêts.
Et de noter : «Et lorsque le professeur Mpoy Kamulayi s'est présenté à la CENI, son dossier de candidature n'a pas simplement été réceptionné ».
Déçu par le jugement de la CENI, le professeur Mpoyi est allé devant la Cour constitutionnelle qui a décidé que sa requête soit déclarée recevable mais non fondée. Ce qui l'amène à dire : « La Cour s'est déclarée compétente pour examiner cette requête, mais curieusement elle a déclaré que la requête n'était pas fondée ». Face à cette équation, le fondateur du RAREC n'a pas hésité de s'interroger : « Pour quelle raison ? »
A son avis, c'est parce qu'il n'a pas prouvé qu'il était devant la CENI et que la CENI a refusé de recevoir la candidature. Pour lui, c'est une manoeuvre qui a permis simplement à la Cour de ne pas se prononcer sur la question fondamentale qui est encore pendante. «C'est-à-dire, la Cour devra répondre à cette question », croit-il. Avant de s'interroger : « Est-il juste et équitable dans notre pays que la fonction de Président de la République soit accessible simplement au congolais qui a payé son 6O millions des Francs congolais ? Sans se poser la question de savoir d'où vient cet argent ? Et comment cet argent a été obtenu ? »
Et de poursuivre : «On vole l'argent de l'Etat et on devient candidat. Et, si on n'a pas eu l'occasion de voler l'argent de l'Etat, parce qu'on travaille honnêtement comme le professeur de l'Université que je suis ».
A l'en croire, la mission de la Cour constitutionnelle est de défendre le droit de chaque congolais et de ne pas privilégier seulement les politiciens.
Il a souligné, par ailleurs, que cette lutte du bon sens ne consiste pas à mettre le professeur Kamulayi à la tête de ce pays, mais de permettre à n'importe quel Congolais qui voudrait porter sur ses épaules le redressement du Congo d'être accepté comme candidat enfin que la voix du peuple triomphe et non celle de la CENI. Il a fait également savoir qu'aux Etats-Unis, on peut avoir autant de candidats que l'on veut mais on ne les exclut pas à cause de l'argent.
Il sied de souligner que cette séance d'échanges est la septième activité scientifique de la série 2023 des conférences annuelles organisées par le RAREC/ASBL, en collaboration avec le conseil de l'apostolat des laïcs chrétiens catholiques (CALCC) et le mouvement des professeurs catholiques (MPC).