Des informations erronées et des vidéos publiées cette semaine dans la presse et sur les réseaux sociaux font état du délabrement du bâtiment récemment construit par l'Etat à Lufu. Une certaine presse sensationnelle de caniveau et mal informée parle même d'un effondrement imminent de l'édifice. Faux et archifaux ! Une vraie campagne d'intoxication et de diabolisation. Pour être un bon juge, il faut écouter toutes les parties, dit-on. La confrontation des sources est un principe élémentaire et une exigence en journalisme. Tout professionnel des médias sérieux doit le savoir.
Il s'agit d'un bâtiment moderne qui abrite tous les services de l'Etat opérant à la frontière congolo-angolaise de Lufu, territoire de Songololo dans la province du Kongo-Central. Cette bâtisse est un bijou et un joyau pour l'Etat congolais. Malheureusement, la cupidité, l'inconscience et l'insouciance des personnes malveillantes sont passées par là. La boulimie est une culture en RDC.
La DGDA et le GGPI visés
Le Gouvernement congolais avait signé un contrat avec le Groupe Guang Ping International, (GGPI) une entreprise chinoise de construction. Le GGPI a réalisé un chef-d'oeuvre à Lufu. Il fallait ensuite un contrat pour la maintenance et l'entretien. Les Chinois avaient formulé la demande à l'époque quant à ce, mais, aucune suite n'a été donnée.
Un sabotage de l'ouvrage par des charlatans et des bricoleurs
L'installation d'une centrale solaire à la base des dégâts. Le constructeur n'a pas prévu cette centrale au-dessus de la toiture dans le plan du bâtiment. La modification unilatérale de la structure métallique de la toiture sans l'avis du constructeur chinois et de la DGDA, est à la base des fuites d'eau. La toiture été perforée avec des équipements inappropriés par des mains inexpertes pour placer des panneaux solaires, des batteries, des câbles électriques, des antennes paraboliques et d'autres pièces métalliques pour installer cette centrale. Conséquence, surcharge au-dessus de la toiture.
L'argent, le nerf de la guerre
Maintenant que le bâtiment suinte, les charognards se bousculent pour avoir le marché. Objectif, écarter définitivement le GGPI dans le marché d'entretien et de maintenance pour le confier aux individus sans moyens techniques et financiers, ni expertise mais politiquement connectés. Tous les moyens sont bons pour les combinards. Les anarchistes ont pris le pays en otage.
Le DG de la DGDA indexé ?
Le DG Bernard Kabese Musangu n'était pas à la tête de la douane lors de la construction du bâtiment. On tente de l'opposer aujourd'hui au président Félix Tshisekedi pour une affaire de rétrocomision autour d'un marché virtuel. Selon ses détracteurs, il aurait roulé le président TShisekedi avec un ouvrage mal construit dont il se serait emparé des sommes indues. Une ânerie et une mauvaise foi. Une intention manifeste de nuire. Le seul péché
du DG est d'être Luba et Kasaïen.
Car, on voit dans la vidéo circulant sur les réseaux sociaux, un individu en train de s'attaquer aux Bulubas à cause du DG Kabese. Prenons même l'hypothèse où le DG était impliqué dans la construction d'un mauvais ouvrage ; serait-il jugé en fonction de ses origines ou en tant que responsable de l'Etat ? Non à l'incitation à la haine. Cet individu doit être identifié et sévèrement châtié conformément à la loi.
L'imminence de l'écroulement du bâtiment, un canular
Le bâtiment a été construit avec une structure métallique très solide. Même après mille ans, aucun risque d'effondrement. La toiture a plutôt été trouée par des bricoleurs. D'où, des suintements lors de récentes pluies. Le bâtiment a d'ailleurs été vérifié, contre-vérifié et certifié conforme aux standards internationaux par les services de contrôle dont le Bureau technique de contrôle et AUFS avant la livraison. Aucune erreur, aucun défaut n'a été constaté. AUFS est une structure qui fait un travail remarquable en RDC malgré les interférences et les pesanteurs des forces occultes.
On a construit un bel édifice à Lufu mais, il faut l'entretenir par des structures et des personnes qualifiées sinon on risque de connaître une situation similaire à celle du Pont Maréchal Mobutu à Matadi.
Halte à l'intox !