Dans une publication récente, le magazine « Jeune Afrique » dévoile les manoeuvres entreprises par les adversaires de Célestin Tawamba pour le déloger, en amont de l'assemblée générale prévue en décembre.
Selon les informations diffusées le 9 novembre dernier par « Jeune Afrique », un groupe déterminé à contrer le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) s'est illustré par son jusqu'au-boutisme. Depuis plusieurs mois, ces acteurs s'opposent vivement à Célestin Tawamba, notamment dans le cadre du processus de fusion en cours avec le mouvement Entreprises du Cameroun (Ecam).
Après des tentatives infructueuses de bloquer le processus par des voies administratives et judiciaires, Emmanuel Wafo, présenté comme le principal opposant à la fusion, aurait ouvert un nouveau front, selon les révélations de « Jeune Afrique ». Le processus de fusion entre le Gicam et l'Ecam, qui devrait conduire au changement de nom de l'entité mi-décembre, est également lié à la possibilité pour Célestin Tawamba de briguer un nouveau mandat.
Le magazine rapporte que le candidat déclaré, Emmanuel Wafo, n'a pas simplement mandaté son avocat, Me Guy Richard Zibi Ndzinga, pour engager une procédure judiciaire. Il cherche également à obtenir le soutien des autorités dans sa bataille, en essayant notamment de rencontrer Abel Minko Minko, le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature et conseiller juridique officieux du président Paul Biya. Par ailleurs, Emmanuel Wafo chercherait à approcher le ministre de la Justice, Laurent Esso, en désaccord avec Célestin Tawamba depuis un épisode impliquant Jean de Dieu Momo, ministre délégué à la Justice.
Les motifs juridiques avancés par Emmanuel Wafo semblent avoir déjà été rejetés lors d'une procédure en référé en juillet dernier. Toutefois, le candidat et ses partisans préparent une nouvelle offensive judiciaire, s'associant à des membres du Gicam, dont Joël Sikam, Edith Fotso, et Jean-Bernard Djiakam.
Ces développements récents remettent en lumière les tensions persistantes au sein du Gicam, malgré les leçons tirées de l'Assemblée générale extraordinaire du 11 juillet dernier. Célestin Tawamba avait alors exprimé le souhait que la courtoisie et le respect deviennent des maximes incontournables des comportements au sein de l'organisation. Les nouveaux rebondissements révélés par « Jeune Afrique » suggèrent que cet appel n'a pas été entendu par tous les membres du Gicam.
