Congo-Kinshasa: Rupture ou continuité ? - Félix Tshisekedi annoncé devant le Congrès !

En l'espace d'une durée d'environ cinq ans, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo aura été devant les Députés et Sénateurs à maintes reprises. Mais, cette fois-ci encore, le voici ce mardi 14 novembre au Palais du Peuple à Lingwala pour répondre de ses obligations constitutionnelles. A son agenda : l'état de la nation. Redevabilité et transparence obligent !

A la différence de ses autres interventions, il va s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès ce mardi 14 novembre 2023 dans un nouveau contexte caractérisé essentiellement par la fièvre électorale dont le ciel qui était si brumeux commence, peu à peu, à s'éclaircir.

Que dira-t-il ?

Dresser le bilan, présenter ses réalisations ou démontrer pourquoi il sollicite un deuxième mandat ? Ou bien, il va s'appesantir sur les raisons qui auront été à la base de ce retard accumulé dans l'accomplissement des promesses faites, depuis le grand jour du 24 janvier 2019 ? Sans doute que la crise socio-économique, les effets récessifs et fantasques de la guerre dans l'Etat ainsi que l'appel à la mobilisation de tous pour la réussite du processus électoral ne manqueront pas au menu de son oral dont dépend, du reste, la rupture ou la continuité de son action.

D'ailleurs, dans cette dernière acception, si tout va bien, le samedi 18 novembre 2023, la CENI va lancer la campagne électorale pour la tenue de la Présidentielle couplée aux législatives nationales, provinciales ainsi qu'aux Conseillers Communaux.

%

Entretemps, aujourd'hui, elle s'entretient avec les candidats à la Présidentielle 2023 ou leurs mandataires et demain, ce sera le tour des autres parties prenantes constellées au sein de la Société civile.

Déjà, le mercredi 15 novembre 2023, le CSAC aura, à son tour, à donner le go pour le début de l'enregistrement des messages de chacun des vingt-six candidats engagés dans la course à la Présidentielle, selon l'ordre retenu après le tirage au sort organisé, le vendredi 10 novembre dernier, à Fleuve Congo Hôtel.

Foyers de tension

Donc, pour une semaine chargée, celle-ci en est une. Car, au même moment, alors qu'il est, lui aussi, attendu autant que d'autres candidats à la CENI, Augustin Matata comparaît aujourd'hui devant la Cour Constitutionnelle, pour des faits liés notamment, à l'affaire Bukanga Lonzo, ce parc agro-industriel dont des sommes faramineuses y investies par l'Etat congolais auraient pris d'autres destinations alors qu'il était Premier Ministre en fonction.

A lire les signes de temps, d'un processus à un autre, d'une procédure à une autre, les élections, telles qu'annoncées le 20 décembre 2023 donnent tellement du fil à retordre à tous ceux qui s'y sont inscrits que certains d'entre eux commencent déjà à réclamer le dialogue. Ce qui fait dire, d'ailleurs, aux nombreux analystes libres qu'il y a là un début d'un forcing vers une fuite en avant ou alors, vers une diabolisation démesurée du travail de la CENI.

D'où, les foyers de tension observés çà et là et, surtout, des multiples accusations en amont des fraudes dites massives sur ces élections 2023 avant même qu'elles ne soient tenues.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.