En exil depuis 2019, l'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a annoncé le 12 novembre mettre fin à son exil. Il souhaite ne plus être un fugitif, mais veut rentrer dans son pays pour participer à la réconciliation, en dépit des velléités d'arrestation.
L'ex-président de l'Assemblée nationale et ancien Premier ministre n'a plus remis les pieds en Côte d'Ivoire depuis 4 ans et demi. Il a été condamné en son absence à la prison à vie, notamment pour « atteinte à la sûreté de l'État ».
Dans une vidéo publiée dimanche, l'ancien chef rebelle ne précise toutefois pas clairement la date de son retour ni même s'il reviendra bien en Côte d'Ivoire ou dans un pays d'Afrique voisin. « J'annonce, ici et maintenant, que je mets fin à mon exil, car il m'est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d'Afrique », a indiqué Guillaume Soro, dans une courte vidéo de cinq minutes publiée sur ses réseaux sociaux.
Celui qui est devenu un virulent opposant du président Alassane Ouattara a confirmé que le 3 novembre dernier, à l'aéroport d'Istanbul, on a « tenté de l'arrêter ». Ces dernières années, il a séjourné en France, en Belgique, et à Dubaï.« Je n'irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d'être fugitif. Je ne suis coupable d'aucun forfait », a insisté Guillaume Soro, répétant que son objectif est de « contribuer à la réconciliation des fils et des filles de la Côte d'Ivoire ». Sans toutefois annoncer la date de son retour au bercail.
Autrefois complice d'Alassane Ouattara, l'ancien Premier ministre a rompu avec ce dernier en 2019 et devenu dans la foulée un opposant farouche. Accusé d'« atteinte à la sûreté de l'Etat », il a été condamné en 2021 à la prison à perpétuité. Un an plutôt, il a été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics.