Au Burkina Faso, une semaine après le massacre dans le village de Zaongo, l'Union européenne et le Département d'État américain ont appelé ce week-end les autorités à ouvrir une enquête sur cette attaque. Selon différentes sources, notamment nos confrères de Jeune Afrique, près d'une centaine de civils ont été tués le 6 novembre par des hommes armés non-identifiés dans ce village situé à 100 kilomètres au nord-est de Ouagadougou.
Dans un très court communiqué publié dimanche 12 novembre, l'UE indique que « près d'une centaine de civils, dont des femmes et des enfants, auraient été tués lors d'un massacre dans le village de Zaongo » et appelle les autorités burkinabè à « faire toute la lumière sur les circonstances de cette tuerie afin d'en déterminer les responsabilités ».
Molly Phee, secrétaire adjointe au Département d'État américain s'est, elle, exprimée le 10 novembre sur les réseaux sociaux : « Choquée et attristée » suite à cette attaque qu'elle « condamne dans les termes les plus forts ». Comme l'UE, le gouvernement américain appelle donc la junte burkinabè à « ouvrir une enquête » comme elle l'a fait en avril dernier suite au massacre, par des hommes en uniforme, de 136 personnes à Karma.
Huit jours après l'attaque de Zaongo, où des villageois ont été accusés de collaborer avec des éléments des groupes jihadistes, ni le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ni le gouvernement n'ont réagi. Silence également du côté des organisations des droits de l'homme. Seules des photos de cadavres de femmes et d'enfants, présentés comme des habitants de cette commune, ont été diffusés ces derniers jours sur les réseaux sociaux.