Le coordonnateur du Comité national de lutte contre le Paludisme (CNLP), Dr Doudou Sène, a profité de la cérémonie de remise de moustiquaires, matériel médical et 1000 kits scolaires aux populations de Ngohé Pofine, village situé à environ 40 km au Sud-Ouest de Fatick, pour déclarer son soutien au candidat de « Bennoo Bokk Yaakaar » (BBY), Amadou Bâ. C'était samedi dernier, sur la grande place publique du village, devant une forte mobilisation des différents villages de Ngohé et environ. Certes une décision prise après une réflexion approfondie, mais qui est aussi pour lui la façon la plus normale de soutenir le président Macky Sall pour ses réalisations multiformes dans le pays, le plan Sénégal Émergent (PSE).
Le message qu'il a servi aux populations reposait d'ailleurs sur les remerciements adressés au chef de l'Etat et la confirmation du Premier ministre comme candidat de la coalition BBY. Les femmes et les jeunes qui étaient venus massivement participer à la rencontre ont ainsi saisi cette opportunité pour exprimer leurs besoins, face à la situation dans le pays, les difficultés persistantes rencontrées par les populations dans leur quotidien, mais également le manque criard d'infrastructures socioéconomiques de base, d'emplois, de formation et surtout de financements pour la promotion des femmes.
Le coordonnateur du Comité national de lutte contre le Paludisme, qui trouve ces doléances trop brusques pour un nouveau rentrant politique, a ainsi promis de transmettre à la hiérarchie les besoins qui dépassent ses compétences et résoudre individuellement ceux qui seront à sa portée. Toutefois il a tenu à rappeler que, dans un avenir proche, le Sénégal deviendra une terre d'espoirs qui sera en mesure de répondre positivement aux besoins de tous les citoyens, les jeunes en particulier.
Ainsi, face à l'ampleur des flux migratoire irrégulier et le caractère macabre que revêtent ces voyages risqués, les nombres incalculables de morts de jeunes à la fleur de l'âge, Dr Doudou Sène a invité les jeunesses à retourner à la terre et y investir les importantes sommes qu'ils cotisent habituellement pour se rendre en Europe, au lieu de périr en mer et dans des circonstances atroces. « Sur la route de Dakar, on a vu des espagnols travailler avec des jeunes sénégalais. Aujourd'hui, au Sénégal, il y a le forage et le robinet. Les jeunes doivent en profiter en investissant la terre et accroître les productions ».
Quant aux hommes politiques, poursuit Dr Sène, « ils sont appelés à aller à la rencontre des populations pour s'enquérir de leurs situations et y apporter des remèdes. Et surtout ne pas leur tenir de fausses promesses », a t-il ainsi averti.