A deux jours de l'élection présidentielle, l'atmosphère politique est de plus en plus électrisée.
Entre le Collectif des candidats et le président sortant, aucune réconciliation n'est possible.
Chaque camp est en train de jeter toutes ses forces dans la bataille pour convaincre les Malgaches de la justesse de ses positions.
L'opposition a tout fait pour que l'élection soit repoussée tandis que le candidat n°3 assuré du contraire termine sa campagne électorale sur les chapeaux de roue.
Le scrutin aura lieu comme prévu
Le Collectif des candidats a, depuis deux mois, développé ses arguments pour repousser la date de l'élection présidentielle pour assainir l'ensemble du processus électoral et avoir un scrutin libre et transparent.
Le pouvoir a constamment refusé la proposition de dialogue de ces candidats et s'en est tenu au chronogramme établi. Ils ont donc décidé d'organiser des manifestations qui ont été réprimées durement, mais cela ne les a pas découragés.
Le rang des sympathisants du mouvement a grossi de jour en jour.
Fort de ses prérogatives, le gouvernement n'a jamais accepté le principe d'une table ronde pour essayer de trouver un consensus avec l'opposition.
La demande de changement d'une HCC jugée partiale et d'une CENI peu fiable a été totalement refusée.
Le FFKM qui a proposé sa médiation n'a pas réussi à rapprocher les points de vue des deux parties.
La présidente de l'Assemblée nationale a en dernier recours proposé de réunir toutes les forces vives de la Nation pour résoudre la crise actuelle.
Les résolutions de la plateforme de dialogue qu'elle a mise en place avec le FFKM ont été présentées aux représentants de la SADC qui ont affirmé n'avoir pas le pouvoir de faire reculer la date des élections.
Le scrutin aura donc bien lieu dans deux jours et la seule alternative trouvée par les candidats est de demander aux Malgaches de ne pas aller voter.
Le destin du pays est donc maintenant scellé : le scrutin aura lieu comme prévu.