C'est un communiqué de Génération peuples solidaires (GPS) qui le dit. Après le Mali, l'ancien président de l'Assemblée nationale et ex-Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, séjourne depuis le 11 novembre dernier, à Niamey au Niger.
Mieux, le même communiqué précise qu'il a été reçu par le Général- putschiste nigérien en chef, Aboudourahamane Tchiani. On peut donc le deviner aisément. Guillaume Soro était en terre africaine lorsqu'il annonçait, à travers les réseaux sociaux, qu'il mettait un terme à son exil en retournant au bercail. Certes, la rumeur le disait proche des autorités de Bamako qui, dit-on, lui auraient délivré un passeport diplomatique.
Mais on ne le savait pas dans les bonnes grâces des tombeurs de Mohamed Bazoum au point de se voir dérouler le tapis rouge. Et ce n'est pas tout. Guillaume Soro, si l'on en croit certaines sources, est aussi annoncé dans les jours à venir à Ouagadougou au Burkina Faso où, dit-on, il devrait prendre ses quartiers.
ADO, connaissant la capacité de nuisance de Guillaume Soro, le préfère le plus éloigné possible de son pays
Tout se passe, en effet, comme si l'Alliance des Etats du Sahel (AES) avait décidé d'offrir le gîte et le couvert à l'ex-rebelle ivoirien condamné à de lourdes peines d'emprisonnement par la Justice de son pays. Toute chose qui pourrait contribuer à détériorer davantage les relations entre la Côte d'Ivoire et les pays de l'AES que sont le Burkina Faso, le Niger et le Mali en pleines transitions.
Et compromettre l'élan de solidarité prôné dans la lutte contre l'insécurité liée au terrorisme dans la sous-région. Car, il faut le dire, le président Alassane Ouattara Dramane (ADO), connaissant la capacité de nuisance de Guillaume Soro, le préfère le plus éloigné possible de son pays. Mais le sachant à sa porte, il aura sans doute du mouron à se faire.