Congo-Kinshasa: Un candidat unique pour l'opposition ?

13 Novembre 2023

Cinq délégations des principaux opposants ont été envoyées en Afrique du Sud pour discuter d'une potentielle candidature unique à la présidentielle de décembre en RDC.

La rencontre n'est pas sans rappeler novembre 2018. A l'époque, les principaux opposants à Joseph Kabila s'étaient réunis à Genève, en Suisse, pour désigner un candidat unique. Sur la photo de famille de l'époque : Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi, l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito ou encore l'actuel ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba et bien sur Martin Fayulu, désigné candidat de l'opposition.

Mais en sera-t-il de même en 2023 ? Alors que 26 personnes aspirent à la candidature suprême, des discussions ont été engagées, cette fois-ci en Afrique du Sud, pour voir comment le président sortant, Félix-Antoine Tshisekedi, pourrait être battu.

Bien sûr, Stéphanie Kitume Mwamini, cadre au sein du parti de Moïse Katumbi Ensemble pour la République, préférerait que cette candidature soit portée par son candidat. Mais, elle souhaite avant-tout "le bien-être du Congo et non pas le bien-être individuel. Si, et seulement si, le programme, la solution aux problèmes que connaît notre pays, provenait d'un autre candidat, autre que le nôtre, alors nous serions prêts à soutenir ce candidat."

Programme commun

A l'heure ou la majorité des programmes a été exposée aux Congolais, comment s'entendre sur un projet de société commun ? Un travail supplémentaire à faire selon Christian Mwando. Pour cet ancien ministre et proche de Moïse Katumbi, "la majorité des candidats a déjà présenté son programme. Si, comme nous le souhaitons, un accord est trouvé pour un candidat commun, nous discuterons d'un programme commun qui sera la fusion, ou la synthèse, des différents programmes."

Pour l'heure, des émissaires ont été chargés de trouver un terrain d'entente, avant que toute décision soit prise. Ce qui doit passer par le rappel des règles du jeu, pour Prince Epenge, proche de Martin Fayulu, qui réclame notamment plus de transparence dans le processus électoral : "Candidature commune... Nous sommes d'accord sur le principe, concède Prince Epenge, mais nous devons d'abord élaborer les critères. Le candidat commun, en 2018, avait été désigné, il avait gagné les élections qui lui avaient été volées."

En parallèle du début des discussions, la commission électorale a convoqué les différents candidats à la présidentielle afin de signer un cadre de concertation pour éviter tout débordement. Lors de la cérémonie, la poignée de main chaleureuse entre Martin Fayulu et le président Félix-Antoine Tshisekedi a suscité beaucoup d'interrogations.

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