Congo-Brazzaville: Télécommunications - Les agences de régulation initiées au « Sandbox »

Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon Juste Ibombo, a ouvert, le 13 novembre à Brazzaville, un atelier de formation novateur sur « L'environnement réglementaire de type bac à sable ou sandbox » destiné aux directions générales des agences nationales de régulation et aux membres de l'Artac.

L'atelier qui s'est ouvert est une opportunité pour les directions générales des agences nationales de régulation et de réglementation de nouvelles technologies et des membres des Assemblées des régulateurs des télécommunications d'Afrique centrale (Artac) de tester de nouvelles technologies, idées ou politiques sans risque pour l'ensemble du système de régulation et de règlementation. En effet, un environnement sandbox est un environnement isolé et sécurisé qui agit comme une réplique de l'environnement d'exploitation de l'utilisateur afin d'exécuter, de valider et de visualiser le code sans impact sur la plateforme ou le système où il est exécuté.

Dans son mot de circonstance, le représentant du directeur général de Smart Africa, Wilgon Tsibo, a fait savoir que dans un monde marqué par une transformation numérique rapide, les cadres réglementaires doivent évoluer en parallèle. D'après lui, les bacs à sable offrent de multiples avantages : ils stimulent l'innovation, encouragent une concurrence saine et permettent une adaptation rapide aux évolutions du secteur technologique dynamique. Ils favorisent également la collaboration intersectorielle, brisant les cloisonnements et créant un écosystème où les idées peuvent prospérer. Ils permettent également d'explorer des idées innovantes qui pourraient ne pas se conformer entièrement aux cadres juridiques et réglementaires actuels.

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« Aujourd'hui, nous entamons un projet novateur visant à transformer notre approche réglementaire des technologies et services numériques. Nous lançons notre programme de formation sur l'environnement favorable à l'instauration d'un bac à sable réglementaire, crucial pour stimuler l'innovation, réduire les délais de mise sur le marché et étendre la connectivité à la population encore inexplorée par la technologie moderne », a -t-il déclaré.

Dans le même sillage, Olivier Nana Nzepa, expert facilateur de l'atelier, a souligné qu'il faut que les régulateurs soient outillés pour pouvoir soit rattraper très rapidement les innovations qui leur échappent, soit anticiper les innovations. « Le bac à sable se situe soit en amont d'une application qu'on veut lancer sur le marché, soit en aval des applications qui existent et qui peuvent affecter nos modes de fonctionnement ou la sécurité du pays », a-t-il appuyé.

Pour sa part, le ministre Léon juste Ibombo espère qu'à l'issue de cette formation de deux jours, les apprenants seront à mesure de comprendre le concept de la "réglementation sandbox", y compris son objectif et son fonctionnement ; connaître les avantages que les bacs à sable réglementaires offrent aux administrations ; comprendre comment ils sont utilisés dans le monde; apprendre à naviguer dans l'environnement réglementaire de l'innovation financière et enfin étudier les problèmes, les pièges, les questions et les solutions dans la création, l'adoption et l'utilisation des environnements de bacs à sable réglementaires.

« Voici donc l'occasion d'une fertilité numérique qui devrait donner à nos administrations de solides outils procéduraux, jurisprudentiels et doctrinaux. Il vous appartient d'accorder à cette formation un intérêt particulier pour une meilleure appropriation des contenus pédagogiques à vous délivrés. Avec l'espoir que vous donnerez le meilleur de vous-mêmes pour faire de cette session une réussite », a déclaré le ministre Léon Juste Ibombo.

Notons que cette formation qui durera deux jours regroupe des participants venus du Gabon, du Cameroun et de la République démocratique du Congo. Elle s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du deuxième programme dénommé « Caria skills » du Centre africain de recherche en intelligence artificielle et est initiée par le ministère en charge des Postes en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, l'Alliance Smart Africa et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture .

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