Trois milliards de dollars américains serviront à stimuler l'agriculture et la production alimentaire dans le continent africain. Il s'agit d'un engagement de l'Alliance pour les zones spéciales de transformation agro-industrielle, une initiative lancée par la Banque africaine de développement (BAD), Afreximbank, Arise Integrated Industriel Platforms, le Groupe islamique de développement et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel. Ce nouvel afflux d'argent intervient quelques années après le programme « Zones spéciales de transformation agro-industrielle » (SAPZ) en faveur de onze pays, dont la République démocratique du Congo (RDC).
L'Afrique multiplie des initiatives pour venir à bout de sa dépendance vis-à-vis des importations alimentaires. Depuis 2017, par exemple, il y a eu un programme de Zones spéciales de la BAD. Baptisé SAPZ, ce programme a permis d'intervenir dans onze pays, dont la RDC.
Son objectif était de renforcer les chaînes d'approvisionnement agricole face à la hausse des prix des engrais et des aliments. Les SAPZ ont regroupé plusieurs étapes, à savoir la production, la transformation, le stockage, le transport et la commercialisation des produits. Dans le viseur de la BAD, les produits comme le coton, le cacao et la noix de cajou au sein des zones à fort potentiel agricole pour la valorisation et la croissance.
Le plus grand acquis semble bien être la totale adhésion des pays membres régionaux et de la communauté internationale suite au développement significatif des SAPZ à travers le continent africain. Les zones de transformation agro-industrielle spéciales sont en cours de mise en oeuvre dans les onze pays, à savoir la Côte d'Ivoire, la RDC, l'Ethiopie, la Guinée, le Mali, Madagascar, le Libéria, le Mozambique, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. Près de six ans après, un autre projet d'envergure a vu le jour, lors de l'African investment forum.
Il s'agit de la création de la nouvelle Alliance pour les zones de transformation agro-industrielle spéciales. Ce regroupement de nombreux acteurs va permettre de mobiliser trois milliards de dollars américains pour la réalisation de quinze à vingt projets supplémentaires de SAPZ dans les pays africains et l'amélioration des incitations administratives, politiques et d'investissement.