Congo-Kinshasa: Background historique de l'initiative chinoise « La Ceinture et la Route »

Bonjour à tous et merci beaucoup CT Ricky VUNGU de votre aimable présentation.

De prime à bord, je voudrais exprimer toute ma reconnaissance à Son Excellence Monsieur ZHAO BIN, Ambassadeur de la République Populaire de Chine en RDC ainsi qu'à ses proches collaborateurs de leur soutien tant moral que matériel ; pour la tenue de cette conférence-débat ; pour leur réaction positive et leur encouragement à cette initiative des Congolais de se rencontrer et de réfléchir sur la portée de l'INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE » pour l'Afrique en général et la RDC en particulier, susceptible de créer des liens économiques, géopolitiques, géostratégiques et sécuritaires entre la Chine et l'Afrique, favorisant des intérêts mutuels réciproques et une coopération gagnant-gagnant.

A cet effet, je prie le CT Ricky, notre modérateur de bien vouloir nous faire la lecture du bref message nous adressé par Son Excellence Monsieur ZHAO BIN, Ambassadeur de la République Populaire de Chine en RDC à cette occasion.

Je remercie chaleureusement Monsieur le Professeur Anselme MEYA NGEMBA, Doyen de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques pour son autorisation qui a permis la tenue de cette conférence-débat à caractère purement académique, scientifique et surtout apolitique, comme le CT Ricky l'a bien souligné.

Je remercie également les Intervenants, notamment Monsieur le Secrétaire Général aux Affaires Etrangères, le Professeur Daniel MAKIESE pour sa disponibilité en dépit de lourdes charges de l'Etat qui lui sont confiées. La préséance voire même notre culture africaine obligent que vous preniez la parole avant moi, mais pour la bonne compréhension de notre thème, permettez-moi d'esquisser très rapidement l'historique de l'INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE » avant que vous reveniez sur les retombées de ladite initiative pour l'Afrique.

Je sollicite également la même indulgence auprès de Monsieur le Professeur Julien Tazi, cet autre expert en affaires chinoises ainsi qu'auprès de Monsieur le journaliste Hugo Matadi qui venait de palper lui-même les réalités chinoises au cours d'un long séjour dans ce pays qui s'appelait jadis l'Empire du Milieu.

Merci au CT RICKY et à tout le comité d'organisation et à vous tous pour avoir répondu à notre invitation.

Merci à tous ceux qui ont contribué d'une façon oui d'une autre pour la tenue de cette conférence.

Comme vous le savez, moi je suis professeur à l'Université Président Joseph Kasa-Vubu à Boma. Si nous avions pris l'initiative d'organiser cette conférence-débat ici à l'Unikin, c'est parce que comme le dit le dit un adage BONGANDO, l'Unikin pour nous c'est comme « NTOLO BOSANGANY'ESISA », c'est-à-dire, l'Unikin c'est comme la poitrine où converge tous les nerfs et toutes les artères du corps. De par sa nature comme « MERE DES UNIVERSITES » RD Congolaise, nous considérons l'Unikin comme un lieu de convergence pour nous tous.

Avant d'entrer dans le vif du sujet de ma présentation, je vous informe que l'Université de Pékin mon alma mater vient de m'honorer en publiant ma thèse de doctorat sous forme d'un livre - en chinois bien entendu. J'ai axé mes recherches sur LE RAPPORT ENTRE LES INTERETS AMERICAINS ET LES GUERRES DE RESSOURCES QUE NOUS NE CESSONS DE CONNAITRE ICI EN RDC DEPUIS 1998.

Les versions française et anglaise seront publiées à Kinshasa et à Londres respectivement.

BIEN !

En ce qui concerne l'historique de racines del'INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE », il faut retenir TROIS choses ou TROIS ELEMENTS:

La première chose à retenir c'est que les racines del'INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE » se trouve dans le passé de la nation et du peuple chinois

Le Chef de l'État Chinois Xi Jinping, dans un discours prononcé à la Fondation Körber à Berlin, en Allemagne, le 28 mars 2014, a résumé l'importance de l'histoire en ces termes, et je cite: «L'histoire est le meilleur enseignant. Elle enregistre fidèlement les traces du chemin parcouru par chaque pays et offre des conseils pour son développement futur». Fin de citation. Notez.

En d'autres termes, l'histoire est un trésor pour une nation.

Il n'y a que chez en Afrique où nous négligeons notre histoire ! les Chinois chérissent bien leur histoire. La Chine, qui était jadis une puissance dans toute l'Asie de l'est a connu la décadence à cause des divisions qui ont facilité l'invasion des peuples nomades du nord qui l'ont dominée pendant des siècles suivie de la colonisation occidentale. Si la Chine s'est relevée pour devenir une deuxième puissance mondiale - elle est déjà presque la première puissance mondiale sur le plan économique - c'est parce que le peuple chinois a interrogé son histoire, ses expériences du passé, y a tirée des idées forces qu'il a appliquées pour son bien-être. C'est un peuple qui sait d'où il vient et où il veut aller et que faire dans le présent, travailler sans relâche pour atteindre ses objectifs.

Par exemple, la Chine a désormais complètement éradiqué la pauvreté. C'est-à-dire, aucun chinois ne vit plus au seuil de la pauvreté : le transport, le logement, la nourriture, les soins de santé et l'éducation sont garantis pour chaque chinois. Maintenant l'Etat a les mains allégées pour poursuivre d'autres plus grands objectifs.

Par ricochet, j'ai toujours dit que le premier plus grand patrimoine dont dispose le Congo c'est son histoire pas nécessairement les ressources naturelles. Les minerais ne poussent pas comme les arbres, ils s'épuisent. Il nous faut donc construire une civilisation, une histoire glorieuse avec, dont nos arrières petits fils seront fiers. Si nous ignorons ou si nous nous négligeons notre passée, nous risquons de commettre les mêmes erreurs du passé et n'avancerons jamais.

J'ai toujours dit ce qui suit : « Qui oublie son passé, sera rattrapé par son passe » !

La deuxième chose à retenir c'est que le monde, les relations internationales sont à la croisée des chemins. Nous vivons une sorte de basculement de l'histoire à la suite de la fin de l'hégémonie occidentale.

A cet effet, l'ancien premier ministre Français Dominique de Villepin venait de souligner la nécessite pour l'Occident de comprendre que la donne a déjà changé et par conséquent l'Occident doit se défaire de ce qu'il qualifie « d'occidentalisme », c'est-à-dire, le socle occidental qui est aujourd'hui mis en cause par la communauté internationale, c'est l'idée que l'Occident qui a pendant cinq siècles gérée les affaires du monde va pouvoir tranquillement continuer à le faire, continuer des guerres de domination et d'exploitation contre d'autres pays, peuples et civilisations et cultures sous prétexte de leur apporter la démocratie. C'est une illusion car ça ne va qu'isoler l'Occident sur la scène internationale encore plus.

Le Président Chinois Xi Jinping explique quant à ce que, et je cite : «La pratique de la division et de l'affrontement au nom de la démocratie est en soi une violation de la démocratie et ne recevra aucun soutien. Cela ne fait qu'entraîner des troubles sans fin dans le monde » - fin de citation.

L'éminent Professeur des Relations Internationales, Feu Diur Katond ne cessait de nous rappeler que ce siècle, c'est le siècle du multilatéralisme ou plusieurs pôles de puissances co-existent et inter-agissent : Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Brésil, le monde arabe, et pourquoi pas l'Union Africaine ? Dans cette configuration, il devient difficile pour une puissance d'imposer sa civilisation aux autres !

Le troisième élément à noter c'est que la Chine remplit déjà tous les critères pour être décrite d'une superpuissance voire même une hyperpuissance.

A titre de rappel, une superpuissance est une nation qui influence d'autres nations en raison de sa force militaire, technologique, économique et culturelle. Parmi les autres caractéristiques, on a aussi l'aspect politique, démographique et l'accès à des ressources naturelles.

Tandis qu'une hyperpuissance c'est pays ayant la suprématie simultanée dans les principaux domaines (militaire, économique, technologique et culturel).

La question que nous nous posons est celle de savoir comment la Chine va se comporter comme superpuissance ou hyperpuissance. Eh bien, l'INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE » indique que la Chine va privilégier l'approche développemental contrairement à l'Occident qui a toujours privilégié l'approche militariste, ce que Dominique de Villepin a évoqué. La Chine comprend qu'il ne peut y avoir une paix mondiale sans développement mondiale et par conséquent elle veut promouvoir la prospérité mondiale.

Pour s'y prendre, la Chine va puiser dans son histoire et propose un projet de développement global surtout dans le domaine des infrastructures dénommé L'Initiative « la Ceinture et la Route » (Belt and Road Initiative en anglais, en abrège BRI ; out tout simplement « One Belt One Road » en abrégé OBOR.

YI dai - yi lou en chinois.

Cette initiative vise à stimuler la connectivité, le commerce et les échanges culturels le long des routes vaguement inspiré de l'ancienne Route de la Soie d'il y a 2000 ans ; qui reliait la Chine à l'Europe, jusqu'aux rives de la Mer Méditerranée.

A titre de rappel, la soie était le produit favori le long de la Route de la Soie. La soie chinoise était considérée comme un trésor dans l'Asie centrale, l'Afrique et l'Europe anciennes. Le marché européen avait la plus grande demande de soie et la soie chinoise était très appréciée en Europe, comme le confirme le site chinahighlights.com.

Chers frères et soeurs, si la mondialisation est phénomène d'ouverture des économies nationales sur un marché mondial, entraînant une interdépendance croissante des pays, nous pouvons ici voir que LA CHINE A ETE LE BERCEAU DE LA MONDIALISATION IL Y A DE CELA 2000 ANS.

Le Président Xi Jinping a donné un nouveau souffle à l'Initiative « la Ceinture et la Route » en inaugurant la « Nouvelle Ceinture Economique de la Route de la Soie » et la « Route de la Soie Maritime du 21ème siècle » en 2013; et tous les pays sont invités à participer à tous ses grands projets d'infrastructure.

C'est pourquoi l'INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE » s'appelle tout simplement « NOUVELLE ROUTE DE LA SOIE ».

Un proverbe chinois le dit bien : « Si voulez devenir riche, commencez par construire une route ». Sans la route, il n'y a pas de circulation des personnes et des biens.

L'objectif est de renforcer la connectivité afin de promouvoir L'INNOVATION et un développement moderne dans de multiples domaines, notamment: l'industrie manufacturière, les nouvelles technologies (par exemple les batteries), les énergies renouvelables, les infrastructures propices au commerce (y compris les pipelines et les routes), les TIC (par exemple les centres de données), des transactions adossées à des ressources (par exemple, mines, pétrole, gaz), des projets à haute visibilité ou stratégiques (par exemple, chemin de fer), tels que répertoriés par la « Green Finance and Development Center », un groupe de réflexion indépendant basé à l'Université de Fudan, en Chine. Depuis lors, l'Initiative « la Ceinture et la Route » est devenue un programme phare de la coopération internationale au développement.

Les chiffres avancés par le président Xi Jinping dans ses remarques lors du BRICS-Africa Outreach et du BRICS Plus Dialogue parlent d'eux-mêmes. « La Chine », a-t-il souligné, « a fourni une aide considérable au développement de l'Afrique et a contribué à la construction de plus de 6 000 km de voies ferrées, de plus de 6 000 km d'autoroutes et de plus de 80 grandes installations électriques sur le continent ».

En avril 2023, le nombre de pays ayant rejoint « l'Initiative la Ceinture et la Route » en signant un protocole d'accord avec la Chine s'élève à 148. Ainsi, 149 pays dont la Chine font partie de la « l'Initiative la Ceinture et la Route » (selon le site www.yidaiyilu .gov.cn). 149 pays ont signé des protocoles d'accord, dont la Palestine, qui n'est pas un pays indépendant aux termes des Nations Unies. Les pays de « l'Initiative la Ceinture et la Route » sont répartis sur tous les continents : 44 pays de « l'Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Afrique subsaharienne ; 35 pays de « l'Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Europe et en Asie centrale ; 25 pays de « l'Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Asie de l'Est et dans le Pacifique (y compris la Chine) ; 21 pays de « l'Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Amérique latine et dans les Caraïbes ; 18 pays de « l'Initiative la Ceinture et la Route » au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et 6 pays se trouvent en Asie du Sud-Est - comme le relaye la « Green Finance and Development Center ». Nous pouvons voir ici que l'Afrique subsaharienne est le domaine d'engagement de « l'Initiative la Ceinture et la Route » qui connaît la croissance la plus rapide, y compris la coopération entre l'Union Africaine et la Chine dans le cadre de « l'Initiative la Ceinture et la Route »; ce qui en fait un bon exemple de la coopération Sud-Sud.

Les pays asiatiques traversés par la NOUVELLE ROUTE DE LA SOIE et les pays africains qui viennent d'adhérer aux PAYS BRICS comme l'Afrique du Sud, l'Ethiopie et l'Egypte ont vu leurs infrastructures être fortement modernisées grâce à l'Initiative la CEINTURE ET LA ROUTE.

L'initiative chinoise la Ceinture et la Route n'a pas d'agenda caché dans sa mise en oeuvre bilatérale et multilatérale en Afrique. Elle ne cherche pas à créer des « zones d'influence » dans lesquelles « les autres concurrents devraient être chassés ». Ça c'est plutôt la mentalité occidentale de la guerre froide. La Chine n'intervient qu'en tant que partenaire et non en tant que maître colonial. « L'Initiative la Ceinture et la Route » ne s'inscrit ou ne s'aligne que sur le programme que l'Afrique elle-même a déjà défini ou sur les stratégies que l'Afrique elle-même a déjà formulées.

Par exemple, l'Afrique, à travers son organisation continentale, l'Union africaine, a formulé « l'Agenda 2063 de l'Union africaine : l'Afrique que nous voulons ». Ce projet stipule les aspirations des Africains et ses mécanismes de mise en oeuvre pour les 40 à 50 prochaines années, ce qui comprend l'intégration de l'Afrique en résolvant le déficit d'infrastructures. Alors que la BRI a adopté l'Afrique comme partenaire et que l'agenda 2063 considère l'agenda d'intégration comme moyen et résultat de la renaissance africaine, il existe des éléments communs entre les initiatives de ces deux grands projets. Voir: Honglie Zhang and Niway Tesfaye, Alignment of Belt and Road Initiative with Africa Agenda 2063, Proceedings of the 3rd International Symposium on Asian B&R Conference on International Business Cooperation (ISBCD 2018).

Prenons un autre cas : la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine ou ZLECAf, qui est l'un des projets phares de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine. La ZLECAf est la plus grande zone de libre-échange au monde regroupant les 55 pays de l'Union Africaine et huit (8) Communautés Economiques Régionales (CER) pour créer un marché unique pour le continent. L'objectif est de permettre la libre circulation des biens et des services à travers le continent et de renforcer la position commerciale de l'Afrique sur le marché mondial. Puisqu'il ne peut y avoir de marché continental intégré sans un réseau d'infrastructures continental intégré, l'initiative non imposée de « la Ceinture et de la Route » proposée par la Chine se présente comme une solution menant à l'intégration politique et économique de l'Afrique. Comme nous le savons, l'Afrique est encore divisée en Afrique francophone, Afrique anglophone, Afrique lusophone, Afrique arabophone, etc., héritage du colonialisme arabe et occidental oblige.

Et cet héritage est le principal facteur ou la cause profonde sur laquelle reposent la plupart des conflits meurtriers en Afrique. Oui, le « diviser pour régner », un principe néocolonial tenace depuis l'esclavage jusqu'à nos jours, reste toujours un appât que les puissances occidentales lancent et que les Africains sautent facilement dessus. Les guerres par procuration que mènent les puissances occidentales en République Démocratique du Congo, en utilisant le Rwanda et l'Ouganda avec la complicité de certains Congolais depuis près de 30 ans maintenant; et pour le contrôle des minerais stratégiques nécessaires à une nouvelle économie de haute technologie et verte, parlent d'eux-mêmes.

Dix ans plus tard, tout Africain sérieux ne peut ne pas se rendre compte que l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route » offre à l'Afrique une porte de sortie pour se libérer de ce type d'emprise néocoloniale. Après avoir soutenu les luttes d'indépendance en Afrique, la Chine, à travers des initiatives telles que « la Ceinture et la Route », s'engage désormais pour soutenir la libération économique de l'Afrique, en proposant un partenariat gagnant-gagnant (car il n'y a rien de tel qu'un déjeuner gratuit), ouvrant ainsi la voie à un développement partagé et à une prospérité commune.

L'Afrique a besoin d'unité, de paix et de développement. Pour y parvenir, les Africains doivent transformer leurs épées en socs de charrue en transformant les frontières coloniales héritées de la colonisation en autoroutes et en voies ferrées. Et la Chine est très bonne et très efficace pour la construction de telles infrastructures. Le chemin de fer Tanzanie-Zambie (TAZARA), premier projet d'infrastructure phare de la Chine à prêt gratuit en Afrique, construit de 1970 à 1975, bien avant que Xi Jinping ne lance «l'Initiative la Ceinture et la Route », a été construit dans cette optique. Il a atténué l'isolement et l'enclavement dans lesquels les colons britanniques avaient laissé la région et l'a ouverte au commerce. Le chemin de fer devait partir de la «copperbelt zambien » (ceinture de cuivre zambienne) pour atteindre la l'Océan Indien sans avoir à transiter par les territoires sous domination blanche de la Rhodésie du Sud (aujourd'hui le Zimbabwe) et de l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid.

Enfin, pour terminer, la mise en oeuvre de l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route » en Afrique est très inclusive. Elle ne cible pas uniquement les zones riches en ressources naturelles et minières du continent. C'est dans le cadre de «l'Initiative la Ceinture et la Route », que des pays naturellement démunis en ressources naturelles et minières comme l'Ethiopie ont vu leurs infrastructures nationales fortement modernisées.

En revanche, si l'on considère par exemple la décision des États-Unis et de l'Union européenne de financer la reconstruction du corridor ferroviaire atlantique de Lobito, qui s'étend à travers l'Angola pour relier les régions minières du Katanga en République Démocratique du Congo et la province zambienne de Copperbelt, c'est dans le but de «contester la domination de la Chine dans le principal corridor commercial africain». Cela n'ouvre clairement pas la voie à un développement partagé et à une prospérité commune. Ce type de résurgence de la mentalité de guerre froide, de confrontation de blocs, de politisation et de militarisation des relations économiques et commerciales doit être rejeté. Nous devons tous défendre la coopération gagnant-gagnant que représentent des initiatives telles que «la Ceinture et la Route ».

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