Afrique de l'Ouest: Plus de 120 structures d'encadrement des entrepreneurs recensées au Sénégal

Dakar — Plus de 120 structures spécialisées dans l'encadrement des entrepreneurs ont été répertoriées au Sénégal, a-t-on appris d'El Hadj Malick Soumaré, adjoint du chef du projet chargé de l'entrepreneuriat et de l'investissement à l'Agence des États-Unis d'Amérique pour le développement international (USAID).

"À l'issue d'une étude menée au début du projet, sur toute l'étendue du territoire sénégalais pour répertorier les structures d'accompagnement existantes, nous avons pu nous rendre compte qu'il y a un peu plus de 120 structures d'accompagnement des entrepreneurs", a annoncé M. Soumaré.

Il intervenait à une conférence sur "l'écosystème entrepreneurial au Sénégal", à l'occasion de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat (13-17 novembre).

L'agent de l'USAID estime que "les partenaires clés des structures d'accompagnement sont les fondations et les ONG, au détriment des entrepreneurs".

"Les organisations publiques, les programmes nationaux, les organisations internationales et les institutions financières viennent en dernière position", a-t-il précisé.

Les petites et moyennes entreprises (PME) génèrent 20 % du produit intérieur brut du Sénégal, a indiqué M. Soumaré, jugeant cette contribution à l'économie nationale très faible.

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Cette faiblesse explique le retard du Sénégal dans le développement des PME, selon lui.

Seuls 10 % des 300.000 jeunes intégrant chaque année le marché du travail arrivent à s'insérer

"Si on s'amuse un peu à faire la comparaison avec les pays voisins du Sénégal, notamment les pays d'Afrique de l'Ouest, ou les pays francophones, on se rend compte que nos PME sont encore très en retard en termes de compétitivité", a souligné El Hadj Malick Soumaré.

"Seuls 10 % des 300.000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail arrivent à s'insérer", a-t-il signalé.

El Hadj Malick Soumaré déplore le modèle d'affaires en vigueur dans les structures d'accompagnement des entrepreneurs. Il est entièrement basé sur l'aide des partenaires, ce qui, à ses yeux, est regrettable.

Ce modèle, a-t-il expliqué, s'appuie sur la contribution de partenaires économiques, dont l'USAID.

"Les structures d'accompagnement des entrepreneurs se positionnent généralement pour capter les subventions ou les fonds des bailleurs, afin d'aider les entrepreneurs à atteindre leurs objectifs", a signalé M. Soumaré.

Il précise que 62 % des ressources financières des structures d'accompagnement proviennent des bailleurs.

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