«Monsieur le Président Abdoulaye Sylla, à la suite d'illustres présidents et membres du Conseil constitutionnel démissionnaires en 1993 et en 2002, vous avez choisi de mettre fin à vos fonctions de membre du Conseil constitutionnel, en présentant votre démission conformément aux articles 89 de la Constitution et 5 de la loi organique relative au Conseil constitutionnel».
C'est le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, qui clôt ainsi la polémique sur la démission ou non du nouveau président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Abdoulaye Sylla, Inspecteur général d'Etat (IGE) à la retraite, de l'institution qu'il dirige. Même s'il n'indique pas quand cette démission du Conseil constitutionnel a été actée. Avant ou après la nomination de ce dernier à la tête de la CENA ? Il s'exprimait hier, lundi 13 novembre 2023, lors de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres de la CENA et du magistrat à la retraite Cheikh Tidiane Coulibaly récemment nommé membre du Conseil constitutionnel, en remplacement de M. Sylla.
Dans son allocation lors de la cérémonie qui a eu lieu à la Cour suprême, M. Badio Camara a salué «le riche parcours» du successeur de Doudou Ndir à la tête de la CENA. «Tout au long de votre riche carrière, vous avez occupé de hautes responsabilités au sein de l'Administration ; vous êtes Inspecteur général d'État, avant d'être nommé membre du Conseil constitutionnel, où vous avez accompli votre mission avec le dévouement, la disponibilité et la convivialité qui vous caractérisent.
Qu'il nous suffise, pour vous remercier, de dire avec toute la gratitude qui sied : "vous avez, durant cinq ans, mis toute votre science et toutes vos forces au service du Conseil constitutionnel". Vous êtes désormais appelé à diriger une équipe de hauts cadres qui allient compétence et expérience», a-t-il déclaré.