Congo-Brazzaville: Electricité - Le Pool énergétique sollicite l'appui des bailleurs de fonds

Afin de permettre au Pool énergétique d'Afrique centrale (PEAC) de développer les projets d'infrastructures énergétiques dans la sous-région, l'aide des partenaires économiques et financiers est sollicitée.

Le plaidoyer a été fait par les dirigeants du PEAC à l'occasion du 20e anniversaire de cette structure technique de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, célébré le 14 novembre à Kintélé, dans la banlieue Nord de Brazzaville.

Patronnant la cérémonie, le directeur de cabinet du président de la République du Congo, Florent Ntsiba, a indiqué : « ... il y apparaît la nécessité de structurer et d'asseoir une véritable intégration sous-régionale en mutualisant les investissements en raison de leurs coûts particulièrement élevés. Alors que le décollage économique de l'Afrique centrale semble se confirmer, il faut plus que jamais le conforter et le pérenniser en l'adossant à des infrastructures électriques fiables et suffisantes ».

Dans l'immensité pro difficultés, a-t-il poursuivi, « nous pouvons identifier quelques avancées porteuses d'optimisme et d'espoir. Le chef de l'Etat congolais reste engagé sur la question cruciale du développement du secteur de l'énergie en Afrique centrale et de la transition énergétique pour un développement durable. D'où son attachement au projet d'interconnexion des réseaux électriques Inga-Cabinda-Pointe-Noire, la construction du barrage de Cholé d'une capacité de 600 MW ».

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Intervenant, le président du Conseil des ministres du PEAC, Bertrand Piri, a souligné que la tâche demeure encore immense en dépit de la mise en oeuvre des projets d'envergure durant les deux décennies et impose à toutes les parties prenantes du PEAC de continuer à être engagées. Car, « après 20 ans d'existence, l'avancée significative de l'exécution de nos projets énergétiques au niveau de la sous-région en ce jour est notamment l'imminence de la pose de la première pierre du projet d'interconnexion Cameroun-Tchad. Nous devons reconnaître que les résultats de notre institution restent mitigés. Il faut une prise de conscience de nos dirigeants d'Afrique centrale sur la problématique », a relevé Bertrand Piri.

Précisons que c'est pour faire face aux enjeux de développement de l'énergie que les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale et leurs sociétés d'électricité ont décidé, en 2003, de mutualiser les efforts au sein d'un cadre adéquat pour la réalisation d'une politique commune en matière de production, de transport, de distribution et d'exploitation de l'électricité.

Des mesures importantes ont été prises pour améliorer le profil de l'espace énergétique de la sous-région et favoriser le développement des infrastructures fiables et suffisantes pour le développement des interconnexions. L'Union européenne finance depuis 2018 une mission d'assistance technique (Mat-3), afin d'appuyer le PEAC et l'accompagner dans la réalisation de ses objectifs. Malgré ces efforts, les défis demeurent immenses. Le taux d'électrification au niveau de la sous-région est de 13%. Seulement 3% de la population a accès à l'électricité.

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