Dans son intervention ce 14 novembre 2023 au Forum de haut niveau sur le financement de l'action climat, le ministre des Finances et du Budget est revenu sur le développement de mécanismes d'assurance.
Mamadou Moustapha Ba a salué la contribution de la Compagnie nationale d'assurance agricole du Sénégal (Cnaas) dans la gestion des risques de catastrophe. M. Ba a indiqué que l'implication du secteur financier dans la lutte contre le changement climatique et les efforts d'adaptation est devenue plus que nécessaire, compte tenu du niveau de vulnérabilité du Sénégal évoqué tantôt.
Ainsi, a-t-il dit, le Programme d'assurance et de gestion financière des risques de Catastrophe de la Banque mondiale revient sur le contexte assurantiel de l'Afrique et sur les défis soulevés par le changement climatique pour le secteur assurantiel dans la couverture de l'agriculture. D'ailleurs, a souligné le ministre des Finances, à l'issue d'un symposium relatif à ce programme, une des recommandations fortes est d'engager davantage le secteur privé dans le financement des risques de catastrophe.
«Dans ce cadre, la Compagnie nationale d'assurance agricole du Sénégal (Cnaas) a permis aux agriculteurs sénégalais de bénéficier de produits d'assurance associés aux risques de catastrophes naturelles. En 2022, cette compagnie a eu comme résultats 39 milliards FCFA de capital assuré, 2,5 milliards de primes perçues y compris la subvention et 1,5 milliards d'indemnisations payées », a révélé Mamadou Moustapha Ba.
D'ailleurs, il a fait savoir que l'inclusion de considérations climatiques est en train de devenir une réalité avec la mise en oeuvre du Programme national d'éducation financière.
De plus, le projet de l'élaboration d'une taxonomie verte permettra de libérer les capitaux publics et privés en établissant des critères de sélection qui permettent d'évaluer la capacité d'activités économiques à soutenir la transition écologique et climatique.
Il a expliqué que ce travail est en cours de réalisation avec le soutien technique et financier de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GiZ). Un autre chantier de réflexion, et non des moindres, poursuit le ministre des Finances, consiste à l'intégration des risques climatiques dans le cadre prudentiel du secteur financier, par l'exploration des mécanismes de facteurs de soutien vert et de facteurs pénalisants.