Le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi a affirmé, mardi 14 novembre, être préoccupé par l'insécurité qui sévit dans l'Est de la RDC comme dans la province du Kwango.
Il l'a dit lors de son dernier discours de son quinquennat sur l'état de la nation devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès, au Palais du peuple.
A cette occasion, Félix Tshisekedi a dénoncé l'implication du Rwanda et des multinationaux dans la déstabilisation de la RDC pour l'exploitation illicite des ressources naturelles congolaises.
Estimant qu'il est temps que la MOMUSCO se retire du pays, le chef de l'Etat a ainsi promis de s'investir davantage pour renforcer les capacités de l'armée congolaise.
Dans le souci de lutte contre l'impunité, le président de la République a affirmé poursuivre son plaidoyer pour la mise en place d'une justice transitionnelle et la création d'un Tribunal pénal international en RDC.
Au chapitre économique, Félix Tshisekedi s'est félicite des efforts accomplis dans l'assainissement du secteur minier et forestier du pays.
« La gratuite de l'enseignement (NDLR : de base) a permis à plus de 5 millions d'enfants de retrouver le chemin de l'école », a-t-il souligné devant le congrès.
Sur le plan infrastructurelle, Président Tshisekedi a mis en exergue la construction de plus de 30 000 kilomètres de routes urbaines et de desserte agricole à travers le pays.
Il a en outre estimé que l'état de droit et les libertés publiques notamment de la presse sont devenus effectifs en RDC tout au long de son mandat.
Ce discours du chef de l'Etat intervient deux semaines, après l'ONG Journaliste en danger (JED) a affirmé avoir recensé au moins 523 atteintes à la liberté de la presse depuis son avènement au pouvoir.
Cette structure de défense des droits des journalistes a livré ces statistiques dans son rapport, publié marge de de la journée internationale de la fin de l'impunité des crimes commis contre les journalistes, célébrée le 2 novembre de chaque année.
Selon ce rapport intitulé « Le Bilan de la liberté de la presse sous le premier mandat du Président Félix Tshisekedi », 5 journalistes ont trouvé la mort pendant le règne de Tshisekedi.