Madagascar: Ambilobe - Les carrières d'or, un lieu de travail pour les mineurs

La commune rurale de Betsiaka recèle un potentiel en termes de gisement d'or. De ce fait, les activités reposent sur ce secteur.

Rongés par la pauvreté et à force de vouloir plus, les parents sont contraints d'inciter leurs progénitures à travailler avec eux dans les carrières d'or. Face à cette situation alarmante, l'Organisation de la Société Civile sur les Industries Extractives (OSCIE), en étroite collaboration avec les autorités locales, les ONG nationales et internationales, les représentants de la Gendarmerie, ainsi que les organisations de la société Civile, a lancé un projet de « lutte contre le travail des enfants dans les sites aurifères de Betsiaka, district d'Ambilobe ».

Financée par le Fonds Canadien d'Initiatives Locales (FCIL), la conception consiste à former et sensibiliser les habitants d'Ankarabe et ses environs.

Du 8 au 10 novembre dernier, un atelier a été livré au fief des Antakarana. « Formations sur les droits et la protection de l'enfant contre les formes de travail dans les conventions internationales ratifiées par Madagascar », visite des lieux concernés ainsi que des échanges et discussions ont été au programme durant ces trois jours.

De Betsiaka jusqu'à Ampihamony en passant par Labeka, Mantalimaro et d'Ankatoko, faire travailler les enfants entre 8 et 17 ans, paraît normal. Les villageois de ces contrées considèrent avoir des bras supplémentaires pour produire. Alors que ces bras sont trop chétifs. La vulnérabilité des marmailles ne compte pas, tout ce qui compte, c'est l'or... rien que l'or.

Apparemment, l'école n'a rien pu faire. Bien entendu, la paupérisation de la population en est l'une des grandes causes. En outre, la crise économique engendrée par la pandémie a accentué l'état des choses. Les parents ne parvenant plus à payer les frais de scolarité, ils font travailler leurs enfants mineurs. Ceux-ci deviennent adultes avant l'âge, gaspillent leur jeunesse à casser des pierres en espérant une vie meilleure.

Épuisés, ils tombent malades car les conditions de travail sont difficiles. L'OSCIE a accompli sa mission. De leurs côtés, ayant été formé, les responsables des localités concernées prendront des mesures afin de lutter contre le travail des enfants.

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