Congo-Kinshasa: Province de la Tshopo - Plaidoyer pour l'augmentation du financement dans la lutte contre la polio

La paralysie flasque aiguë due à la polio est irréversible, la seule arme efficace pour prévenir cette maladie qui touche particulièrement les enfants de moins de 5 ans reste la vaccination par l'administration de deux gouttes du vaccin polio oral (VPO).

La vaccination contre la polio a déjà fait ses preuves en République démocratique du Congo (RDC) où plusieurs vies d'enfants ont été sauvées. Cependant, à côté du succès récolté lors de multiples campagnes de vaccination que le pays a organisées, il faut reconnaître qu'il y a de nombreux défis qui entravent l'éradication totale de cette maladie dans le pays en général et en particulier dans la province de la Tshopo.

En dépit des efforts déployés par la province actuellement en épidémie, des défis se dressent sur la voie de l'éradication de cette maladie.

En dépit des améliorations, a expliqué le médecin chef d'antenne du Programme élargi de vaccination/Kisangani, le Dr Bom's Bonyoma, la province est confrontée à certaines difficultés. "Nous avons de petits soucis surtout en ce qui concerne la mobilisation des ressources locales, par moment, nous avons de gap. On doit encore faire du chemin pour qu'on améliore, parce que pour avoir le succès de la campagne, il faut la mobilisation des ressources. A ce niveau, il y a quand même des faiblesses, mais nous continuons à sensibiliser les autorités pour mobiliser suffisamment les ressources locales", a-t-il expliqué.

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Pour sa part, le chef de division provinciale de la santé de la Tshopo, le Dr Francis Baelongandi, a plaidé pour le maintien du financement, parce que la réussite d'une campagne de vaccination rime avec la mobilisation des fonds. "Il faut maintenir l'appui pendant un long moment. Si on fait un effort une année et l'année prochaine, on relâche, cela a des conséquences graves sur les efforts déployés. L'organisation d'une activité de vaccination de masse demande suffisamment des moyens", a-t-il dit, sollicitant la dotation des zones de santé en moyens logistiques.

" Les zones de santé sont dépourvues des moyens logistiques , elles n'ont pas de motos, pas de véhicules. Or, pour être mobile sur terrain, pour déployer les vaccins, pour superviser, pour accompagner des acteurs sur terrain, il faut des engins, du carburant", a-t-il martelé.

Il faut noter aussi que plusieurs familles refusent de faire vacciner leurs enfants à cause des fausses rumeurs, des idées erronées, de mauvaises croyances religieuses. Grâce à sensibilisation, certains parents finissent par accepter que leurs enfants soient vaccinés. Comme a expliqué Julie Limela, relais communautaire, "Il ya des familles qui s'opposent à la vaccination. Tous les cas de refus, nous les expliquons aux chefs de quartier qui, avec l'équipe de la santé, viennent sensibiliser ces ménages en leur démontrant le bien fondé de la vaccination..."

Malgré ces défis, les autorités provinciales, avec le concours des partenaires dont l'Unicef et Path, sont engagées à conjuger les efforts pour que la RDC atteigne le statut de zéro cas de polio. Cela est possible avec l'implication de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre cette pathologie.

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