A un jour de la date du scrutin, les citoyens peuvent avoir une vision claire des enjeux de cette élection présidentielle. Ils savent que de leur vote va dépendre leur avenir et celui de leurs enfants pour les cinq années à venir. Ils ont été convaincus ou non par les arguments exposés par les candidats.
D'un côté, Andry Rajoelina et sa promesse d'un nouveau départ pour le pays et de l'autre un collectif qui n'a pas cessé de dénoncer les travers de son mandat et qui demande un scrutin libre et transparent. Le premier semble sûr de l'emporter dès le premier tour tandis que les autres ne veulent pas d'un simulacre d'élection. Ils prônent l'abstention. Néanmoins, des voix se font entendre pour demander aux Malgaches d'aller voter et exprimer dans l'urne leur volonté de ne pas accepter une élection qu'ils réprouvent.
« Aux urnes, citoyens ! »
Le report de l'élection présidentielle n'a pas eu lieu. La CENI a maintenu la date du 16 novembre. La HCC a justifié les raisons de ce maintien. C'est donc dans ce contexte que les Malgaches sont censés aller aux urnes. Les dix candidats, qui ont animé le mouvement de protestation, ont appelé les citoyens à s'abstenir et leur demandent d'exprimer le refus de ce scrutin dans la rue.
Mais certains prônent une participation massive des électeurs pour qu'il n'y ait pas de « premier tour,dia vita ». Ils leur demandent de porter leur choix sur l'un des 13 candidats. Ils les exhortent à suivre de très près toutes les opérations électorales et à ne pas hésiter à signaler toutes les irrégularités qui pourraient être constatées. Une abstention record ne pourra pas remettre en cause une élection.
L'exemple souvent cité est le Référendum sur la Constitution actuelle qui a eu lieu en 2010. Seuls 25% du corps électoral ont pris part au vote, mais le résultat a été entériné. La communauté internationale, qui n'avait pas ménagé ses critiques auparavant, a pris acte du résultat. L'élection qui aura lieu demain a également suscité la réserve de cette dernière, mais elle n'entend pas intervenir directement dans le processus électoral. Il y aura des observateurs qui feront un rapport par la suite. Nous nous contenterons d'utiliser la formule lapidaire habituelle « Aux urnes, citoyens ! »
