Ile Maurice: Le Baie-du-Tombeau Child Day Care Centre vandalisé à trois reprises...

15 Novembre 2023

Le Baie-du-Tombeau Child Day Care Centre, sous la tutelle du ministère de l'Égalité des genres, refait parler de lui. Il aurait été vandalisé à trois reprises rien qu'en ce mois de novembre. Une «entry» a même été faite à la police en ce sens, selon nos renseignements.

Si en juillet dernier, la députée travailliste Stéphanie Anquetil avait mis en lumière son état déplorable, cette fois-ci, on apprend que le Baie-du-Tombeau Child Day Care Centre, géré par le ministère de Kalpana Koonjoo-Shah, a été saccagé à trois reprises, soit les 8, 9 et 12 novembre, par des individus. La raison de ces actes, selon plusieurs de nos sources, reste encore inconnue. Mais ce qui fait réagir, c'est l'in- sécurité qui règne dans un bâtiment abritant des enfants et des femmes. Car, depuis septembre, le rez-de-chaussée est destiné à la garderie et, à l'étage, se trouve le Women Centre ou des activités sont dispensées aux femmes de la localité. Même si au moment des faits, personne n'y était. «Que se passera-t-il s'ils décident de revenir en journée ?» se demandent depuis plus d'un.

Selon des sources bien renseignées, depuis que le bâtiment a été vandalisé, le personnel s'est rendu à plusieurs reprises au poste de police de la localité pour faire des «statements» dans cette affaire. Mais, visiblement, dit-on, rien n'a été fait lors des premiers «statements» car la même chose s'est reproduite encore une fois le jour de Divali. «C'est une catastrophe. Ni le National Children's Council (NCC) ni le ministère de l'Égalité des genres ne se sont penchés sur le sort de ces employés, et pas non plus sur l'aspect infrastructurel depuis le 8 novembre. Ce n'est qu'hier matin qu'un officier du NCC s'est rendu sur place pour un constat», soutient-on, car aucune visite n'avait eu lieu avant sur place par ces représentants.

%

Pourtant, des dégâts matériaux, il y en a, toujours selon nos interlocuteurs. «Seize panneaux de vitres brisés en ce qu'il s'agit des fenêtres et 27 panneaux de vitres brisés pour les portes. Nous ne savons plus quoi faire.» Selon les informations disponibles à hier, la garderie est fermée depuis les incidents, les parents ayant été notifiés des débris, dont des morceaux de vitres brisés qui y étaient toujours. La garderie rouvrira ses portes aujourd'hui, les officiers ayant reçu l'ordre hier.

Sollicitée Stéphanie Anquetil, députée rouge, a indiqué être également au courant de ces incidents survenus dans cette garderie à résidence Florida et a soutenu qu'elle est inquiète. «La mission première de ce ministère est la protection des enfants. Il a une seule garderie à gérer et il est incapable de s'en occuper comme il se doit.» Elle a déploré le fait que la garde- rie ne dispose pas de caméra à sa porte d'entrée et dans sa cour. D'ajouter que l'enquête policière aurait pu aller plus vite avec les images des caméras de surveillance. «Alors que d'autres Women Centres ont des gardiens, ici, il n'y en a pas ? Pourquoi ?», s'est-elle aussi demandé.

Nous avons sollicité une réaction du ministère de l'Égalité des genres et on nous a simplement soutenu ne pas être au courant de toute cette affaire...

La fermeture de cinq «women centres» intéresse

Stéphanie Anquetil a adressé une question, hier, à la ministre Kalpana Koonjoo-Shah sur les centres de femmes. Elle voulait savoir s'il y avait un nouveau fonctionnement et les détails y relatifs. Elle a expliqué que, selon des informations sûres, cinq centres pour femmes ont fermé, une première dans l'histoire. Il s'agit du centre pour femmes de Richelieu, d'Abercrombie, de Triolet, de Bambous et de Notre-Dame. «Les centres de Bambous et de Notre-Dame ont été remis à la Child Development Unit. Pour faire quoi ? Je ne saurais le dire !» Elle a indiqué qu'elle reviendra à la charge avec des questions au Parlement tant pour la garderie de Baie-du-Tombeau que pour ces centres fermés...

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.