Congo-Kinshasa: Au revoir et non adieu !

C'était hier, mardi 14 novembre, le dernier discours de Félix Tshisekedi à la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès. Cette adresse sanctionne la fin du premier quinquennat après la première passation civilisée du pouvoir en 2018 en République démocratique du Congo. Un discours qui a tout d'un au revoir et non d'un adieu. Ce, du fait que le Chef de l'Etat a présenté, à cette occasion, des avancées enregistrées dans plusieurs secteurs pour son premier mandat de 5 ans.

Au moins, à cette occasion, Tshisekedi a réaffirmé, sans ambages, sa volonté de se représenter pour un second mandat. Cependant, dans les mêmes circonstances qu'en 2018, Joseph Kabila avait préféré entretenir le flou autour d'une 3ème représentation à la magistrature suprême après avoir épuisé les deux quinquennats constitutionnels. Il avait promis aux parlementaires réunis en congrès que ce n'était qu'un au revoir. Mais par la force des choses, l'histoire l'a transformé à un adieu.

Mais Tshisekedi est sûr de briguer un autre mandat. La constitution le lui autorise. Il s'est dit satisfait de son premier quinquennat en se soumettant, à nouveau, au choix du peuple. Pour lui, tout se joue entre repartir à zéro et consolider les acquis de cet élan. De la justice, en passant par les prouesses de l'armée pour consolider la sécurité au pays, jusqu'aux secteurs de l'éducation, de la santé et des infrastructures, le Chef de l'Etat a dressé un bilan positif même si plusieurs défis restent à relever.

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Un discours qui arrive à point nommé et joue à l'avantage de Tshisekedi, candidat à sa propre succession. Cette prestation lui permet de présenter les grandes lignes de sa campagne électorale. L'un des atouts d'être au pouvoir contrairement aux autres candidats qui sont obligés d'attendre la campagne électorale qui commence sous peu, soit samedi 18 novembre prochain.

Mais avant cela, c'est la rencontre sur les débats contradictoires à l'initiative du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la Communication (CSAC). Tshisekedi est programmé dimanche 19 novembre prochain, 24 heures plus tard après le lancement officiel de la campagne électorale.

Dans les prochains jours, le Président de la République devra se rendre dans l'ancienne province du Bandundu. Le barrage de Kakobola commencé sous Joseph Kabila, connaitra son achèvement avec l'avènement de Tshisekedi. A Masimanimba, il va inaugurer une usine. Il use de ses prérogatives constitutionnelles en ce temps où les autres candidats, astreints par la Loi électorale, sont obligés dans la date prévue par le calendrier de la Centrale électorale.

Tshisekedi s'engage dans cette présidentielle avec une légère avance que lui confère ses prérogatives comme Président de la République. La dernière décision du gouvernement de mettre fin à la pré-campagne électorale oblige les candidats à revoir leur budget après qu'il a été décidé d'arracher les affiches électorales à travers tout le pays.

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