Sénégal: La cheffe de mission de l'OIM évoque les raisons de l'accroissement des flux migratoires

Dakar — Les répercussions socio-économiques de la pandémie de Covid-19, combinées à l'augmentation de l'insécurité alimentaire et aux effets des changements climatiques, constituent des facteurs ayant dernièrement accentué le phénomène migratoire, a souligné, mercredi, à Dakar, la cheffe de mission de l'OIM au Sénégal, Valeria Falaschi.

"Les répercussions socio-économiques de la pandémie de Covid-19, la forte augmentation de l'insécurité alimentaire, les effets du changement climatique sont parmi les facteurs qui seraient à l'origine des tendances à la hausse de la migration irrégulière », a-t-elle notamment déclaré.

Elle intervenait lors de la signature de la deuxième phase du projet de consolidation des acquis en matière de réintégration des personnes migrantes de retour au Sénégal à travers un appui intégré aux micros et petites entreprises.

Le projet financé par le gouvernement de la République Tchèque, doté d'une enveloppe de 642 millions de francs CFA, sera mis en oeuvre dans la région de Kolda, devenue celle qui compte le plus grand nombre de migrants de retour au Sénégal depuis 2017, a souligné la responsable de l'Organisation internationale pour les migrants.

Il s'agit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de former 200 jeunes et migrants de retour de cette région dans le secteur de l'agro-alimentaire pour une durée de trois à six mois, a expliqué Valeria Falaschi.

Elle a insisté sur le fait que ce programme vise à prévenir la migration irrégulière, renforcer et développer l'autonomie économique des jeunes.

L'humanitaire considère que "la lutte contre les facteurs défavorables des mouvements migratoires passe notamment par la création d'opportunités économiques accessibles et d'emplois productifs et durables ».

De son côté, l'ambassadeur de la République Tchèque au Sénégal, Marek Skolil, a rappelé que ce programme faisait partie des projets dits "aide sur place" financés par le gouvernement tchèque.

Ces interventions n'ont pas pour finalité de barrer la migration irrégulière, mais d'arriver à aider les jeunes à ne pas risquer leur vie, a fait valoir le diplomate.

Le directeur général d'appui aux Sénégalais de l'extérieur, Amadou François Gaye, a salué le travail abattu sur le terrain par l'OIM, en estimant également que les actions menées par l'Etat du Sénégal montrent qu'il est possible de créer des emplois.

"Des jeunes partis et revenus grâce à l'OIM ont des activités qui leur permettent aujourd'hui de subvenir à leurs besoins ainsi que ceux de leurs familles", a-t-il affirmé.

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