Le Liberia est dans l'attente des résultats après le second tour de la présidentielle de mardi 14 novembre. Le président sortant, George Weah, est face à l'ancien vice-président d'Ellen Johnson Sirleaf, Joseph Boakai. Au premier tour, les deux candidats étaient au coude à coude : il y avait à peine 7 000 voix d'écart entre ces deux personnalités. Dans un tel contexte, les résultats sont très attendus. Et la Cédéao, tout comme les Nations unies, multiplient les appels au calme.
Mercredi matin, plusieurs dizaines de personnes favorables à Joseph Boakai ont manifesté leur joie, aux alentours de Congo Town. Depuis le scrutin de mardi, Joseph Boakai ne s'est pas exprimé. Son parti n'a pas fait de communication. Mais ce sont des cadres influents du Parti de l'Unité, qui mobilisent leurs sympathisants et diffusent, de manière officieuse, des résultats sur les réseaux sociaux.
La mission d'observation de la Cédéao exprime « sa profonde inquiétude au sujet de déclarations provocantes et de conférences de presse planifiées par des partis politiques pour annoncer les résultats de manière prématurée », lit-on dans un communiqué. La Cédéao appelle les partis politiques au calme et leur demande d'attendre l'annonce officielle des résultats.
De son côté, la NEC, la Commission nationale des élections, a démarré, mercredi, le processus de compilation des résultats. Pour l'heure, seulement 22% des suffrages exprimés sont disponibles. Selon la loi, la NEC a 15 jours pour proclamer les résultats. « Nous travaillons pour réduire le temps d'attente », assure Davidetta-Brown Lansana, la présidente de cette institution. « Nous avons mené un processus d'intégrité », assure cette responsable.