Burkina Faso: Lutte contre l'insécurité - L'apport du numérique en débats

16 Novembre 2023

Dans le cadre de la 18e édition de la semaine du numérique, le panel inaugural qui a porté sur « TIC et défis sécuritaires » a été organisé, le mardi 14 novembre 2023.

Le numérique peut contribuer à la recherche de solutions innovantes face aux défis sécuritaire et humanitaire actuels. C'est la conviction des communicateurs lors du panel inaugural sur« TIC et défis sécuritaires » tenu, le mardi 14 novembre 2023, à l'issue de l'ouverture de la 18e édition de la semaine du numérique.

Il s'agit du directeur des services informatiques de l'armée de terre, le commandant Daniel Nana, le commissaire principal de police Zakaria Hebié et du Malien Diabé Bathily, chef de l'unité de recherche et développement de la société malienne de transmission et de diffusion. Leurs communications ont porté respectivement sur les sous-thèmes« Impact du numérique dans la gestion de la crise sécuritaire et humanitaire: défis et perspectives de 2016 à nos jours au Burkina Faso »,

« Technologie numérique et gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso: défis et perspectives» et « Partage d'expérience sur la contribution du numérique à la lutte contre l'insécurité au Mali ». Le commandant Daniel Nana, dans son exposé, a reconnu que les TIC sont un allié dans la gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso.

En effet, il a fait savoir que le numérique aide dans la communication, le renseignement, l'emploi des drones, la conduite de combats... « Le numérique nous a permis de faire de grands pas dans la gestion de la crise en améliorant la communication. On communique de façon sécurisée et plus fluide », a indiqué le commandant.

Mais, il a relevé que les TIC peuvent être aussi considérés comme un adversaire. « Parce que l'ennemi utilise la haute technologie dans les combats, ce qui lui permet de se retrouver aussi avec des engins explosifs improvisés », a souligné M. Nana. Toutefois, il a fait savoir que le gain du numérique l'emporte sur le revers.

Défis à relever

Le deuxième sous thème « Technologies numériques et gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso : défis de perspectives » a été développé par le commissaire principal de police, Zakaria Hébié.

Sur la gestion de la crise sécuritaire au niveau du ministère de l'Administration territoriale, du Développement et de la Sécurité, il a abordé les mêmes points que le commandant. Il a par ailleurs souligné que son département utilise les systèmes de vidéosurveillance, de gestion des flux migratoires, de radiocommunications modernes etc.

S'agissant des défis, le commissaire de police a révélé des points similaires que son prédécesseur, notamment le renforcement des ressources humaines qualifiées, de la formation continue afin d'acquérir de nouvelles compétences.

Les panélistes ont aussi souligné des questions organisationnelles dont la prise en compte des risques de cybercriminalité. En termes de perspectives, ils souhaitent la construction d'outils numériques qui puissent améliorer la production des Forces de défense et de sécurité en matière de renseignement. Ils ont insisté également sur la mise en place d'un schéma directeur de système informatique permettant de maitriser la surveillance du territoire et l'usage de la robotique pour minimiser les risques d'intervention.

La dernière communication du Malien, Diabé Bathily, a porté sur le « partage d'expériences sur la contribution du numérique à la lutte contre l'insécurité au Mali ». Pour lui, l'impact du numérique dans la lutte contre l'insécurité est son anticipation sur les menaces précoces. Il a ajouté qu'il y a l'adaptation aux nouveaux contextes, la reconnaissance spatiale et l'intelligence artificielle...

Parlant de l'expérience pour la gestion de la crise sécuritaire du Mali, M. Diabé a abondé dans le même sens que les autres communicateurs. Toutefois, il a notifié que la particularité au Mali est l'adoption de la loi sur l'intelligence artificielle qui a été suivie de la création du centre d'intelligence artificielle et de robotique. Il a invité les autres pays à partager cette expérience qui offre des résultats « concrets » sur le terrain.

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