La ville de Saint-Louis abrite depuis hier, mercredi 15 novembre, et ce jusqu'au dimanche 19 novembre prochain, la première session ordinaire de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau.
Plusieurs sujets sont au menu des discussions notamment la politique, l'émigration irrégulière, ainsi que d'autres problèmes internes à l'Eglise et aux diocèses respectifs, entre autres. Il s'agit, en effet, d'une rencontre d'échanges, de concertation et de fraternité qui réunit chaque année tous les Évêques des diocèses de ces différents pays.
Prenant la parole face à la presse, l'Évêque du diocèse de Thiès, Son Excellence Monseigneur André Guèye, par ailleurs Administrateur apostolique du diocèse de Saint-Louis, a rappelé que le bonheur va au-delà de la simple possession de biens matériels, s'adressant ainsi aux jeunes en perte de repères. «Le bonheur n'est pas seulement la possession des biens matériels, mais c'est plutôt l'affection, la sérénité, tout l'épanouissement que nous devons aussi trouver au sein de nos sociétés et au sein de nos familles», a rappelé Monseigneur André Guèye au terme de la cérémonie d'ouverture officielle de cette première session ordinaire des Évêques.
Déplorant la recrudescence du phénomène de l'émigration irrégulière, l'Évêque a saisi l'occasion pour inviter la jeunesse à ne pas seulement limiter la vie à la possession matérielle. Cependant, il a exhorté les pays d'accueil à traiter de manière digne les migrants qu'ils reçoivent. Car ces derniers sont des humains qui se soucient de leur avenir et non des bêtes.
En revanche, il a fait savoir aux candidats à l'émigration irrégulière «que la vie n'a pas de prix et que la réussite économique et matérielle ne doit pas être sur la même balance que la vie humaine». Il s'agira alors, pour ces différents Évêques, de voir ensemble comment apporter leur contribution à la résolution de ce fléau qu'est l'émigration irrégulière. Des prières sont aussi formulées pour la tenue dans la paix de la prochaine élection présidentielle de février 2024.