La titrisation est instrument de financement alternatif et complémentaire de l'économie, tout en saisissant les innovations techniques et financières.
Son développement a été le cadre d'échanges jeudi à Lomé dans le cadre d'un forum économique de 2 jours.
Etaient présents les représentants des sociétés de gestion de fonds communs de titrisation de créances (FCTC), les régulateurs, les sociétés de bourse et les institutions de financement du développement, ainsi que l'ensemble des initiateurs, bénéficiaires et intermédiaires opérationnels, banques et compagnies d'assurance.
'La rencontre se tient dans un contexte d'incertitudes liées aux différentes crises que nous traversons depuis 2020, notamment la COVID-19, la guerre en Ukraine, la crise sécuritaire dans une partie de l'UEMOA et plus récemment la crise au Moyen Orient. Fort heureusement, des lueurs d'espoir se dessinent et autorisent un certain optimisme', a reconnu Sani Yaya, le ministre togolais de l'Economie et des Finances.
Selon, lui, titrisation est une alternative susceptible d'élargir le champ de financement des économies africaines, qu'il s'agisse des entreprises, des institutions financières ou des projets structurants des Etats.
Et M. Yaya de rappeler que Le Togo fait partie des pionniers en matière de titrisation dans la sous-région.
En 2016 le pays pays a réalisé sa première opération de titrisation pour un montant de 150 milliards de Fcfa sur une maturité de 10 ans, après la Côte d'Ivoire et le Sénégal.
Plus récemment, Orabank Togo a réalisé avec succès une opération de titrisation de créances de 25 milliards, une première pour un établissement bancaire togolais.
La titrisation est donc un instrument de financement alternatif qui permet aux institutions financières, aux entreprises et aux Etats de mobiliser des capitaux en transformant leurs actifs peu liquides, tels que des prêts hypothécaires, des créances commerciales ou des actifs immobiliers, en titres négociables sur les marchés financiers.
Le potentiel de la titrisation est important. Il est évalué à environ 15 000 milliards.
Parmi les internants à ce panel, on notait la présence de Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de la BRVM (Bourse commune aux 8 pays de l'UEMOA), Serge Ekué, le président de la BOAD, et Sergio Pimenta, vice-président pour l'Afrique de la SFI (Banque mondiale),