Burkina Faso: Épidemie de la dengue - À quand l'état d'urgence sanitaire ?

Un moustique femelle Aedes albopictus se nourrissant de sang d'un hôte humain (photo d'archives).
16 Novembre 2023

Le sort s'acharne-t-il sur la Burkina Faso ? Telle est la question que je ne puis m'empêcher de me poser. En effet, en 2020, alors que le pays ployait sous le coup des attaques terroristes, vint l'épidémie du Covid-19 qui a contribué à endeuiller des familles.

Car, nombreux sont les compatriotes qui ont perdu la vie suite à l'avènement de cette sale maladie surgie d'on ne sait où. Si bien que pour briser la chaîne de contamination, les autorités d'alors étaient obligées de prendre des mesures fortes. Mais avec le temps et avec la grâce du Tout-Puissant, le Covid-19, même s'il n'a pas encore dit son dernier mot, était devenu moins redoutable ; les uns et les autres ayant compris le danger en abandonnant certaines mauvaises habitudes.

On en était là jusqu'à ce que surgisse, de nulle part, un autre fléau. Il s'agit de l'épidémie de la dengue qui, en cette année 2023, fait des victimes dans notre pays voire au-delà. En effet, depuis quelque temps, il ne se passe pas un seul jour sans qu'il ne soit rapporté un cas de décès lié à la dengue. Si bien qu'à ce jour, et en attendant les chiffres actualisés qui pourraient être communiqués par le ministère en charge de la santé, le nombre de morts enregistrés a dépassé la barre de 300.

Prenant toute la mesure de la situation, les autorités de la transition ont décidé de rendre gratuit le test de la dengue dans les centres de santé. Toute chose que les uns et les autres ont applaudie à tout rompre ; tant cela contribue à soulager les peines des couches vulnérables.

Je me permets de croire que bientôt sera mis sur la place du marché, un vaccin anti-dengue

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Malheureusement, la situation est si critique que l'on assiste à une grande affluence dans les centres de santé publics si fait que, finalement, les tests TDR disponibles ne suffisent pas. Les autorités sanitaires dont il faut saluer l'activisme et le dynamisme face à l'urgence, semble dépassées par les évènements.

Au point que certains compatriotes, gagnés par le pessimisme, n'hésitent pas à dire qu'il y a péril en la demeure. Pourquoi le Burkina est-il devenu un condensé de maux ? C'est la question que moi, fou, je me pose presque chaque jour que Dieu fait, sans réponse. Parfois, ce qui me console, et sans faire montre de cynisme, c'est de savoir que la dengue sévit aussi dans certains pays des Blancs.

Je le dis parce que je sais que quand les Blancs sont concernés par un mal, ils ne tardent pas à en trouver le remède. Si, aujourd'hui, le Covid-19 qui faisait des ravages en Europe et en Asie, a été plus ou moins maîtrisé, c'est grâce à la mise au point, et dans de brefs délais, de plusieurs vaccins. Fort de ce constat, je me permets de croire que bientôt sera mis sur la place du marché, un vaccin anti-dengue au grand bonheur de l'humanité tout entière. Je suis sûr qu'au moment même où je suis en train de tracer ces lignes, certaines firmes y travaillent déjà, et que la bonne nouvelle ne saurait tarder.

Mais en attendant et au regard de la situation pour le moins préoccupante, je me demande si le moment n'est pas venu pour les autorités, de déclarer l'état d'urgence sanitaire dans notre pays. Je ne suis pas un spécialiste en épidémiologie. Je n'y connais rien d'ailleurs. Mais je fais cette proposition en tant que simple observateur.

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