Un » premier tour dia vita » se dessine à l'horizon. A l'allure où vont les choses, le président sortant Andry Rajoelina est en passe d'être réélu.
À sa sortie du bureau de vote au Lycée agricole d'Ambatobe ou il est allé voter avec son épouse Mialy Rajoelina et ses deux fils Arena et Ilontsoa Rajoelina, vers 9h hier, le candidat du TGV a affirmé son optimisme quant au dénouement des scrutins. » Je suis confiant en la maturité de la démocratie
Malagasy mais aussi sur le choix du peuple Malagasy « , a-t-il déclaré. Une optimisme plutôt logique vu la tournure que prenait cette élection que l'on peut qualifier de » inédite « , avec notamment le collectif des dix candidats qui ont lancé un appel au boycott du scrutin. Andry Rajoelina condamne ouvertement l'attitude de ses adversaires. »
Voter c'est un droit fondamental. Empêcher les citoyens de ne pas aller voter c'est contre la loi « , a-t-il martelé. Et de soutenir au passage que pour sa part, il a choisi de favoriser l'option de l'élection qui constitue la seule voie démocratique pour accéder au pouvoir, conformément aux règles constitutionnelles. Face aux accusations de fraudes et de manipulations électorales lancées par l'opposition, Andry Rajoelina défend le processus électoral et affirme face à la presse étrangère présente à Ambatobe hier, que » ces élections se sont passées dans les règles de l'art « .
D'ailleurs, le Chef de délégation des observateurs électoraux de la mission des experts indépendants de la zone CEMAC, Cyrille Nguiegang partage cette constatation.
Ce dernier a tenu à féliciter la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). » Du point de vue générale, en tant qu'observateurs et en tant qu'experts électoraux, on constate que la CENI a réussi techniquement son travail « , a-t-il déclaré. Tout en affichant sa satisfaction par rapport au fait que le peuple malgache ait répondu présent à l'action démocratique qu'est l'élection.
Il a souligné toutefois l'absence remarquable et remarquée des délégués de vote du candidat numéro 11, mais aussi ceux du candidat numéro 13 qui, selon lui, étaient présents » par endroits « . » C'est désolant car sans délégués on ne peut pas avoir de crédibilité en termes de revendications « , a martelé Cyrille Nguiegang. Cet expert électoral de la zone CEMAC n'a pas manqué non plus d'interpeller le collectif des 10 candidats qui appelé au boycott des élections. »
La démocratie se passe dans les urnes et non pas dans les rues.
Ce qui s'est passé dans les rues, nous considérons que c'étaient des sautes d'humeur .
Une manière à lui de faire savoir que les observateurs internationaux soutiennent et valident les scrutins d'hier et ne cautionnent pas les manifestations de rues organisées par le collectif des candidats.