Plus de 120 ONG appellent les financiers du projet gazier de TotalEnergies au Mozambique à se retirer. À l'arrêt pour cause de force majeure depuis avril 2021 suite à une attaque jihadiste d'ampleur dans la région du Cabo Delgado, TotalEnergies espère cependant relancer ses activités au plus tard en début d'année prochaine.
« Nous (...) vous écrivons pour vous demander instamment de vous retirer du projet gazier de TotalEnergies Mozambique LNG » enjoignent ces ONG dans un courrier de 6 pages. Elles y détaillent leur argumentaire allant contre le développement de ce projet : atteinte aux droits de l'homme, menaces sécuritaires, environnementales etc...
En septembre, à New York, le PDG de Total mettait déjà en avant une situation sécuritaire dans le Cabo Delgado en nette amélioration selon ses termes. Grâce aux forces de l'ordre locales et leurs soutiens rwandais notamment. Pour mémoire, l'ancien diplomate Jean-Christophe Rufin avait été missionné pour rédiger un rapport sur Cabo Delgado, rapport rendu public en mai. et dans lequel des recommandations avaient été formulées.
Dernier frein à la reprise du projet : le coût des travaux. Avec des contrats négociés en 2019, et la mise à l'arrêt pendant plus de deux ans, certains « prestataires » avaient revu leurs coûts à la hausse. Des discussions ont été ouvertes.
De leurs côtés, les ONG alertent et appellent les organismes de finances à prendre « leurs responsabilités ».