Mauritanie: Fin des plaidoiries dans le procès de l'ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz

Ces dernières semaines encore, les sénateurs mauritaniens espéraient que le président Mohamed Ould Abdel Aziz abandonnerait son projet de référendum constitutionnel.

Dans le procès de l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, les plaidoiries de la défense se sont achevées mercredi 15 novembre avec l'intervention des avocats des co-accusés de l'ancien chef d'État. Parmi la dizaine de prévenus : des anciens premiers ministres, hauts fonctionnaires et hommes d'affaires. Pour rappel, 20 ans de prison ferme ont été requis par le procureur contre l'ancien président mauritanien et entre 5 à 10 ans pour certains de ses anciens collaborateurs.

Les plaidoiries des avocats des co-accusés de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz se sont clôturées avec, entre autres, l'intervention des avocats de l'huissier de justice impliqué dans la vente aux enchères des terrains de la zone franche de Nouadhibou

Comme lui, des proches collaborateurs de l'ancien président tels que deux ancien Premiers ministres, l'ancien ministre de l'Énergie ou l'ancien directeur général de la SNIM (Société nationale industrielle et minière), sont notamment soupçonnés de malversations dans la passation de marchés publics ou la cession du domaine immobilier et foncier de l'État.

Des accusations que rejettent fermement tous les avocats des co-accusés, qui ont tous plaidé non-coupable et avancent que leurs clients se sont toujours conformés à la loi et au droit. Et dénoncent l'absence de preuves à charge.

Du côté de la défense de l'ancien chef d'État, les avocats s'étaient appuyés sur l'article 93 de la Constitution mauritanienne qui énonce selon eux qu'un président ne peut être jugé pour des actes commis durant l'exercice de son mandat sauf en cas de haute trahison.

Un argument que rejettent toujours fermement les avocats de la partie civile comme Maître Vadili Raiss. Selon lui, un ancien président peut être jugé après son mandat si les infractions reprochées sont détachables de sa fonction présidentielle.

Lundi prochain, la partie civile comme la partie de la défense pourront répliquer une dernière fois pendant une dizaine de minutes avant que la cour ne se retire pour délibérer et que le juge ne rende son verdict final.

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