Tivaouane — Une délégation du Haut conseil des collectivités territoriales qui s'est rendue dans les communes de Tivaouane et de Niakhéne, a vanté les performances desdites collectivités en matière d'état-civil.
Une délégation du HCCT a visité mercredi les communes de Niakhéne et Tivaouane, dans le cadre de sa 4-ème session, portant sur l'état-civil.
"Nous avons bien fait un diagnostic, en notant les bonnes dispositions de ces deux communes en matière d'état civil", a dit Yves Lamine Ciss, haut conseiller des collectivités territoriales et maire de la commune de Mont-Rolland, porte-parole de la délégation du HCCT.
Félicitant les maires des deux communes et leurs collaborateurs, M. Ciss a relevé que la "recommandation la plus forte" de l'organe consultatif est "que le président de la République fasse un décret pour reconstituer l'état civil de Tivaouane".
"A Tivaouane, depuis l'incendie qui avait endommagé l'état civil en 2012, nous sommes en train de faire de la reconstitution, suivant les derniers documents", a relevé le maire Demba Diop Sy.
"Depuis notre arrivée, nous avons écrit au ministère de la Justice, pour un décret de reconstitution de l'état civil de Tivaouane, car pour pouvoir faire la reconstitution, il faut un décret", a-t-il ajouté.
Il a noté qu'il pensait pouvoir disposer d'une telle décision présidentielle dans court délai, mais il attend encore plus d'un an après. Le maire de Tivaouane a dit espérer avoir gain de cause, "dans les plus brefs délais" avec l'engagement des hauts conseillers des collectivités territoriales, convaincus par les efforts de sa commune, mais aussi avec l'appui des députés.
Plus de 120 demandes sont traitées par jour par les agents de l'état civil de Tivaouane qui travaillent sans relâche de 8 heures à 16heures, a-t-il indiqué.
La nouvelle équipe qui a trouvé 7 millions FCFA comme recettes annuelles de l'état civil la première année, les a portées à 30 millions au mois de novembre.
Vu l'affluence qui a été notée, le maire envisage d'ouvrir des centres d'état civil secondaire au centre de santé Massamba Sall et à l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh.
Le maire a aussi annoncé une correspondance qui sera adressée à l'inspection de l'éducation et de la formation (IEF) de Tivaouane, afin qu'elle recense l'ensemble des élèves qui ne disposent pas d'acte d'état civil.
Malgré ses difficultés, la mairie et ses 5 officiers d'état civil ont motivé les agents de l'état civil. "Il fallait recruter des professionnels, les motiver et les encourager à tout réorganiser", explique l'édile de la ville religieuse tidiane.
"Les contractuels ont été embauchés et l'ensemble des agents sont devenus conscients des enjeux d'un état civil totalement à jour", a dit le maire, qui n'a pas manqué lui-même de se satisfaire du niveau de performance de l'état civil de Tivaouane.
Abordant la question des audiences foraines, le porte-parole de la délégation du Hcct a relevé les nombreuses difficultés qui plombent l'aspiration des maires.
Le plus dur et souvent incompréhensible concerne les élèves, dont certains vont jusqu'au baccalauréat sans avoir d'extrait de naissance.
Il souhaite un plaidoyer des chefs religieux dans ce sens. Une idée qu'épouse le député maire de Tivaouane Demba Diop Sy qui s'est réjoui de la visite du Hcct, dont il a dit avoir "beaucoup appris".
Il espère que la commune transcendera beaucoup de problèmes avec la digitalisation et l'informatisation de l'état civil qui seront bientôt effectives.