Kidal est tombée, Kidal s'est relevée, à Kidal, que dalle !
Kidal de l'imposture imposée, de ta torpeur sortent des dédales ! De ta décennie d'anémie dans les geôles de l'ennemi, libère-toi !
De tes blessures ouvertes aux sangsues qui saignent, coule ta joie Kidal, sanctuaire du mal entretenu dans le giron impérial du roi nu Kidal, repère de racailles sanctifiées par des colosses d'argile dans l'eau nus
En dix ans d'errance, le mieux-disant n'était qu'un amusant tartuffe géant
En deux ans de résistance, les fiers fils du Mandé ont arraché la dignité des grands Kidal, de ta souffrance injuste naîtra l'espoir sans limite d'une ère nouvelle
Kidal, de tes larmes de détresse couleront à flots les pépites inoxydables du réel Rien ne sert de se cacher le visage ou se boucher les oreilles face à la vérité Rien ne sert de se blottir dans les bras éhontés du mensonge qui tue l'humanité
Kidal la désabusée, la démocratie a fait de toi la cible de bandits armés bardés de droits Les Droits humains ont fait de toi la sublime victime d'un dictat de mauvais aloi, sans foi ni loi Kidal, le pétale fatal aux épines de crotale, tu es la pilule de trop qui ne passe pas tout de go Demain, le chemin de la gloire s'ouvrira entre les foulées indélébiles de Soundiata ton héros !