Selon Habib Fall, ancien Directeur de l'automatisation du fichier (DAF) d'avril 1999 à avril 2011, le Directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall a choisi de «suivre les ordres» de sa hiérarchie que «d'obéir à la loi», en l'occurrence le Code électorale, dans le cadre du bras de fer qui l'oppose à Ousmane Sonko, autours des dossiers de collecte des parrainages. Dans un entretien exclusif qu'il a accordé à nos confrères du site internet Pressafrik.com, Habib Fall, sur la gestion actuelle du fichier électoral, a également rappelé qu'en 2000, avec le Général Lamine Cissé et jusqu'au moment où il quittait ses fonctions, «le fichier était, non seulement, disponible sur Internet mais aussi l'électeur avait la possibilité de vérifier son inscription».
L'ancien Directeur de l'automatisation du fichier (DAF), d'avril 1999 à avril 2011, Habib Fall, est formelle en déclarant que le Directeur général des élection, Tanor Thiendella Fall, dans le cadre du bras de fer qui l'oppose à Ousmane Sonko autours des dossiers de collecte des parrainages, «a choisi de suivre les ordres» de sa hiérarchie que «d'obéir à la loi», en l'occurrence le Code électorale. Dans un entretien exclusif qu'il a accordé à nos confrères du site internet Pressafrik.com, Habib Fall, informaticien de profession, n'a pas également manqué de dénoncer la gestion actuel du fichier électorale qu'il juge «opaque». «Thiendella Fall, le Directeur général des élections (Dge), que je connais bien est un homme compétent. Mais qu'est qui l'a poussé à choisir la hiérarchie ? Je le comprends, c'est un homme en service commandé qui a choisi de suivre l'ordre et ce n'est pas la bonne solution. La loi est permanente alors que les hommes passent. Tant pis, si on m'enlève de mon poste», a-t-il martelé.
Avant de partager son propre expérience durant ses 12 années passées à la tête de la DAF. «Je ne veux pas que l'autorité politique m'oriente dans le travail. Parce que moi j'étais là pour des raisons purement techniques. Parce que la base de travail, c'est le Code électoral. Et c'était ma règle, pour tous les ministres. Je rappelle, à mon entrée à la DAF, j'avais soutenu que les informations issues du fichier électoral sont publiques».
Loin de s'en tenir-là, l'ancien DAF est également revenu sur les conditions de radiation d'un électeur des listes électorales. Et c'est pour souligner «que c'est le ministère de la Justice, après condamnation définitive d'un électeur, qui envoie à la DAF un courrier qui fait référence au jugement bien précis. À partir de ce moment, la DAF exécute et une liste de la radiation est adressée au ministère de la Justice et aux autorités administratives».
S'agissant du cas de Sonko, il a précisé qu'«il n'y a pas encore de jugement définitif. Donc, on ne peut le radier sur la base des poursuites. Il n'y a pas besoin d'être spécialiste pour le savoir et le dire ». Poursuivant son propos, Habib Fall a déploré le «jeu de ping-pong» qui ne devrait pas exister entre l'administration, la justice et les avocats de l'opposant autour de l'application de la décision du président du Tribunal d'instance de Ziguinchor. «Il y a la hiérarchie et la loi. Et la seconde est permanente, alors la première est fugitive. Alors l'officier qui est entre les deux doit choisir, voilà le dilemme».
Par ailleurs, interpellé sur son appréciation de la gestion actuelle du fichier électorale, Habib Fall rappelle qu'en 2000 avec le Général Lamine Cissé et jusqu'au moment où il quittait ses fonctions, «le fichier était, non seulement, disponible sur Internet, mais aussi l'électeur avait la possibilité de vérifier son inscription». Mieux, appuie-t-il encore, «les partis politiques avaient les statistiques et toute la carte électorale en permanence parce que c'est une disposition du Code électoral qui permet cela».