Le président de l'Union nationale des aveugles et malvoyants du Congo (Unamac), Claudier Kokolo, et la représentante de l'Union africaine des aveugles (Uafa), Thérèse Ntoyo Kamango, ont émis conjointement, le 15 novembre à Brazzaville, le souhait au gouvernement de les accompagner dans les cotisations statutaires au niveau de la sous-région africaine, lors d'un entretien accordé aux Dépêches de Brazzaville.
Le paiement des cotisations statutaires qui s'élèvent à environ 120 000 FCFA par année permettra à l'Unamac et à l'Uafa de prendre part aux réunions sous-régionales afin que leurs problèmes soient pris en compte. Ces deux organisations demandent aux administrations de leur donner accès aux autorités compétentes pour poser leurs problèmes et avoir un accord de siège pour travailler avec les différentes ambassades de la sous-région Afrique centrale installées au Congo.
Le président de l'Unamac, Claudier Kokolo, a été élu au poste d'administrateur pour la sous-région Afrique centrale près de l'Union francophone des aveugles, pendant que Thérèse Kamango est réélue à son poste de représentante de l'Union africaine des aveugles. Les deux responsables venaient de participer à l'assemblée générale de l'Union africaine des aveugles à Rabat, au Maroc, ainsi qu'à la première conférence du Conseil international pour l'éducation des déficients visuels à Nairobi, au Kenya.
Pour Claudier Kokolo, la participation de la délégation congolaise à ces rencontres a permis de s'imprégner de la problématique liée à l'éducation inclusive et d'entrer en contact avec les partenaires qui sont prêts à travailler avec le Congo. La rencontre a permis également de s'armer sur la manière d'intégrer les enfants déficients visuels quel que soit le département. Il a annoncé à cette occasion que le consortium accessible books a déjà envoyé un formulaire qui permettra au Congo de donner la possibilité à l'Institut national de recherche et d'action pédagogiques d'avoir la possibilité d'imprimer en braille.
L'inclusion des handicapés visuels, a-t-il poursuivi, est possible dans les écoles ordinaires, car les apprenants déficients utilisent les mêmes programmes scolaires que les valides en s'appuyant sur l'expérience du complexe scolaire Emmaüs, situé à Kintélé, qui scolarise les valides et les déficients.
Par ailleurs, il a souligné l'importance des écoles spécialisées pour les enfants qui nécessitent une réadaptation. « Un premier travail avait été fait par les techniciens lors d'une étude de faisabilité sur l'école inclusive pour voir dans quelle mesure aller vers une école inclusive réelle et véritable », a-t-il indiqué.
De son côté, Thérèse Ntoyo Kamango, reconduite au poste de représentante à l'Uafa pour un mandat de quatre ans, fera du leadership son cheval de bataille afin que le Gabon se confirme à l'organisation, a-t-elle dit. Elle a annoncé la dotation du siège à l'Uafa par le Maroc, la promesse de l'octroi des bourses d'études au Maroc aux déficients visuels par le président de l'Union africaine des aveugles, Mohamed Zaoui, ainsi que l'organisation d'un atelier de renforcement des capacités sur le leadership dans la sous-région.
