Dakar — La première édition du Salon international du livre de la jeunesse et pour enfants de Dakar, dénommé "Dakar-livres", qui se tient au centre culturel Blaise Senghor, propose au public une gamme d'ouvrages de coloriage, d'écriture, de livres scolaires et parascolaires, de bandes dessinées, de contes, de romans, entre autres.
Au stand du groupe "Yamama" de la Tunisie, spécialisé dans l'édition et la distribution de livres en Afrique, la directrice générale adjointe Imen M'Barek, a tenu à être présente à Dakar pour mieux comprendre le marché sénégalais où le groupe est présent depuis 2019.
Elle se réjouit d'une telle initiative qui n'existe pas encore dans son pays et estime qu'il est important de dédier un salon du livre à la jeunesse et aux enfants.
"La jeunesse et les enfants, c'est un monde à part. Il est important de leur dédier un salon, car il faut inculquer à l'enfant la lecture dès le bas âge, leur apprendre à lire et à écrire", dit-elle.
Imen M'Barek est convaincue que les enfants d'aujourd'hui seront les lecteurs et les écrivains de demain. "Il faut leur donner le goût de la lecture maintenant", soutient-elle.
Parmi le catalogue de livres en français, en arabe et en anglais que son stand propose, on trouve des ouvrages tels que la collection de conte "Les métiers" dédiée aux enfants débutant en français ou encore "The secret of two", "Le joueur", etc.
Au stand de la librairie "ClairAfrique", un catalogue varié est proposé aux visiteurs.
Le responsable du stand, Joseph Marie Youm, présente une sélection spéciale avec des ouvrages dédiés à la petite enfance, le primaire, la jeunesse et axés sur les livres documentaires et éducatifs, le tout à des prix, dit-il "promotionnels" allant de 1000 Cfa à 2500 Francs CFA.
"Les parents ont besoin de livres qui aident les enfants à mieux grandir", dit-il montrant son catalogue constitué de petits contes et des bandes dessinées dont les images attirent les enfants.
En exposant à "Dakar-livres" explique-t-il, ClairAfrique veut aider les enfants à mieux s'investir dans la lecture.
La structure cherche aussi de la visibilité afin de pouvoir écouler son stock de livres et avoir une nouvelle clientèle.
"C'est une bonne idée d'organiser un tel salon et c'est ce que nous demandons, car notre vocation première est d'éduquer et de former. Il faut que les gens retournent à la lecture", plaide M. Youm.
Parmi les titres à voir, il y a »La belle histoire de Leuk-le-lièvre" écrit par Léopold Sédar Senghor et Abdoulaye Sadji, "Il fut un jour à Gorée... l'esclavage raconté à nos enfants" de Joseph Ndiaye, l'ancien conservateur de la maison des esclaves de l'Ile de Gorée décédé en 2009. Le livre est préfacé par l'ancien directeur de l'UNESCO Koïchiro Matsuura.
Le visiteur peut aussi découvrir le roman "Si c'était à refaire" axé sur un témoignage d'un émigré clandestin.
Venu nombreux à l'ouverture du Salon, les lecteurs peuvent se promener entre les stands des éditions "Nara", "Mintou" ou encore "Oxyzone" de l'écrivaine Sokhna Benga ou encore les "Classiques de la téranga" représentant des "Classiques africains" à Dakar. Ces derniers proposent de la littérature scolaire et du parascolaire en passant par les contes et romans pour enfants à l'image de la série "Aya de Yopougon" qui a fait huit cent mille lecteurs à sa sortie en 2013.
L'association pour l'instruction et l'éducation n'est pas en reste au salon Dakar-livres où elle montre un coffret sur le civisme composé de six livres sous forme de questions-réponses sur le vivre ensemble, la géographie et l'histoire en passant par l'initiation à la science et à la technologie, selon Isseu Mbaye.
Selon les libraires et éditeurs interrogés sur place, les prix "promotionnels et abordables" varient de 1000 à 15.000 francs CFA.