L'essai de Laurent-Mascar Ngoma, publié aux éditions Mary Bro Foundation, est un appel aux jeunes africains à prendre en main leur destin.

Ecrit dans un style épistolaire, le livre compte seize chapitres, dont les titres révèlent sans ambiguïté les idéaux de Laurent-Mascar Ngoma sur la couche juvénile du continent africain.

Dès le premier chapitre, l'essayiste s'adresse de manière injonctive à la jeunesse africaine. Il démontre que depuis la traite négrière, la conférence de Berlin du 26 février 1885 qui a conduit au dépeçage du continent en faveur des puissances européennes occidentales, jusqu'à nos jours, en passant par la conférence de la Baule du 19 au 21 juin 1990 stimulus de démocratisation de l'Afrique, la jeunesse africaine a souvent été dupe et victime de sa propre histoire.

Par la suite, l'auteur reconnaît tout de même que l'Afrique de sa génération a raté son rendez-vous avec la démocratie. « En tout cas, le constat est que l'Afrique a reculé de dix, voire vingt années sur son élan de paix, d'unité, de solidarité et de développement d'autrefois », écrit-il.

Les conséquences de l'inconscience des Africains sont telles que l'Afrique continue d'occuper le dernier rang dans l'indice de développement humain des Nations unies avec les problèmes d'accès à l'eau potable, à l'électricité, à l'internet, à un habitat décent, aux soins de santé et d'éducation de qualité. Malgré ses vastes terres arables, l'Afrique représente la zone la plus affamée et la plus malnutrie au monde. « Peut-on être maître de ta maison si ta nourriture vient de chez le voisin ? » rappelle-t-il dans le chapitre quatorze, intitulé « Sois maître de ta maison ».

Pour lui, l'Afrique doit se prendre en charge en s'appuyant sur une jeunesse bien éduquée, protégée, écoutée et responsabilisée.

Originaire du Congo, Laurent-Mascar Ngoma est un agent de développement durable de terrain depuis plus de vingt ans en Afrique, en Europe et dans la Caraïbes.