Maroc: La question de l'intégrité territoriale du Maroc, thème d'un débat à la FSJES de Casablanca

Casablanca — La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Ain Chok à Casablanca a organisé, jeudi, une conférence sur le thème: "Nouveautés et développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume", à laquelle ont pris part une pléiade d'universitaires, d'experts et d'étudiants.

Intervenant à cette occasion, le chercheur et écrivain, Bachir Dkhil, a souligné que le polisario a été créé pour servir les desseins malveillants de parties tierces, et continue de servir ceux de l'Algérie contre l'intégrité territoriale du Maroc.

La création du front séparatiste "polisario", intervenue dans un contexte de colonialisme, "était venue servir des desseins malveillants de pays comme l'Algérie et la Libye qui voulaient attenter aux intérêts et à l'intégrité territoriale du Maroc", a souligné M. Dkhil, président du Forum Alternatives Internationales.

"En nourrissant ce projet séparatiste, l'Algérie voulait aussi détourner l'attention de territoires placés sous sa tutelle, bien qu'ils appartenaient historiquement à d'autres pays voisins", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la création des camps de Tindouf visait en vain à attirer tous les Sahraouis, a estimé le chercheur, précisant que les leaders du "polisario" ne sont pas élus, "mais plutôt choisis par l'Algérie".

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Dans la foulée, a-t-il poursuivi, l'ONU a conclu à l'impossibilité de réaliser un referendum au Sahara, étant donné que le "polisario" et son mentor algérien cherchaient à priver la majorité des Sahraouis d'exprimer leur opinion.

Dans ce contexte, le plan d'autonomie marocain s'impose comme une "concrétisation pratique et pragmatique" du principe d'autodétermination, a relevé M. Dkhil, faisant observer que les sahraouis sont impliqués dans l'activité politique, dans la prise de décision et la gestion des provinces du sud, comme en témoigne les taux élevés de leur participation aux élections organisées au Maroc.

Evoquant l'impact sur toute la région maghrébine, le président du Forum Alternatives Internationales a souligné le coût de ce conflit artificiel autour du Sahara marocain pour le développement régional.

"Le Maghreb est l'une des régions les plus homogènes culturellement et ethniquement au monde, mais qui reste la moins intégrée, sachant qu'une union y ferait naître une nouvelle puissance mondiale", a regretté le chercheur.

Pour sa part, Abdellatif Komat, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Ain Chock, a souligné le rôle de l'université en matière de diplomatie parallèle, à travers notamment la promotion d'échanges avec des experts et des universitaires de tous bords, mais aussi la préparation et la formation de nouvelles générations conscientes des défis de leurs pays et outillées pour la défense de ses intérêts.

M. Komat est revenu également sur le contenu du dernier discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de l'anniversaire de la Marche Verte, y voyant un appel à s'inscrire dans une nouvelle démarche de développement soutenu dans les provinces du sud.

Il a ainsi mis en avant les multiples chantiers de développement lancés dans les Provinces du Sud sous la conduite éclairée du Souverain, "pour en faire un affluent du développement du Maroc et un pilier de l'ouverture du Royaume sur l'Afrique".

La conférence a été modérée par Azzeddine Khamrich, coordonnateur du master en droit international et plaidoirie diplomatique, qui a souligné que cette rencontre vise à sensibiliser aux nouveautés sur la question du Sahara, notamment au niveau de l'ONU, ainsi qu'aux acquis engrangés au plan international en faveur de l'intégrité territoriale du Maroc.

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