À Madagascar, ce 17 novembre 2023, la Commission nationale électorale indépendante (Céni) continue le traitement des résultats de l'élection présidentielle au lendemain du premier tour. Un scrutin contesté puisque 10 des 13 candidats ont appelé les électeurs à le boycotter.
À Madagascar, le traitement des résultats du premier tour de la présidentielle se poursuit, ce 17 novembre 2023. Un scrutin contesté puisque 10 des 13 candidats ont appelé les électeurs à le boycotter tandis que le président sortant Andry Rajoelina parie sur sa réélection pour un deuxième mandat de cinq ans.
La Commission nationale électorale indépendante (Céni) continue, elle, d'actualiser les premières tendances données tard hier jeudi, le soir même du vote, ce qui était une première.
Les dernières tendances à 14h30 heure locale (TU+3) donnent un taux de participation de près de 40%, en hausse légère, mais constante par rapport à hier, et de nouveau par rapport à ce matin.
On sait que cette donnée est cruciale : elle permettra ou non de légitimer la victoire, voulue par Andry Rajoelina dès le premier tour, alors que l'organisation-même de l'élection est remise en cause par les 10 candidats qui ont appelé les électeurs à ne pas voter et que le taux de participation provisoire à la mi-journée, hier midi, par les observateurs de la société civile, était de 22%, le plus bas de l'histoire électorale de Madagascar. Ce dont l'ambassade américaine à Antananarivo s'était d'ailleurs émue hier.
La dernière tendance donne toujours le président sortant en très large avance sur Siteny Randrianasoloniaiko qui a, comme lui, fait campagne, devant l'ancien président Marc Ravalomanana, qui, lui, l'a boycottée.
Ces tendances sont publiées pour la première fois par la Céni depuis le soir même du scrutin, grâce à la mise en place d'une transmission électronique d'une partie des PV au centre de districts, depuis les bureaux couverts par Internet. Et elles seront de nouveau actualisées à 18h ce vendredi.
À partir de demain samedi, la Céni égrènera cette fois les résultats provisoires jusqu'à leur publication le 24 novembre. Avant la proclamation des résultats définitifs début décembre, lorsque tous les votes auront été collectés depuis les zones plus reculées.