La Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a jugé ce 17 novembre 2023 que l'État sénégalais n'avait pas violé les droits de l'opposant emprisonné Ousmane Sonko, apprend-on de RFI. Cette décision intervient le jour où, à Dakar, la Cour Suprême sénégalaise doit statuer sur la réintégration de ce dernier sur les listes électorales en vue de la présidentielle de 2024, confirme la même source.
En effet, le verdict de la Cour de Justice de la CEDEAO vient de tomber. La cour a jugé qu'aucun des droits de Monsieur Ousmane Sonko n'a été violé et l'a débouté de ses demandes. A cet effet, ses avocats jugent que « la communauté nationale et internationale a suivi les événements qui se sont produits au Sénégal, le comportement de l'Etat du Sénégal et le traitement inhumain et dégradant subi par Monsieur Ousmane Sonko ainsi que les barricades érigées autour de sa maison ».
Selon Mr Juan Branco, « La Cour de justice de la CEDEAO donne blanc-seing à Macky Sall pour détruire son opposant. Elle approuve la dissolution du principal parti d'opposition. Elle ne se prononce pas sur la radiation. Elle s'érige en gardienne du pouvoir sur une mer de cadavres ».
Par ailleurs, la plus haute juridiction sénégalaise doit en effet se prononcer sur la légalité ou non de la radiation des listes électorales de l'opposant. Si cette radiation devait être confirmée, Ousmane Sonko serait définitivement évincé de la course pour la présidentielle du 25 février 2024, toutes les voies de recours étant épuisées au Sénégal, confirment nos confrères de la RFI.