Comme un cheveu sur la soupe, le projet de loi "De père et de mère", puis le livre "De père et de mère, quel avenir pour la République démocratique du Congo" se sont incrustés dans les matières à débat dans l'aréopage politique de la RDC. Noël Tshiani, l'auteur de l'initiative ne tarit pas d'imagination pour palper ses objectifs. Ne pouvant continuer à faire le pied de grue avec la démarche législative avec l'aide du Député national N'Singi Pululu aux risques de ne pas voir son rêve prendre corps, le protagoniste a diffusé ses pensées, sa conviction en fait de thérapie au mal de crise de souveraineté en RDC et face au besoin de verrouiller l'accès à certains postes bien ciblés.
Sa panacée à ces deux problématiques est, tout de go : réserver ces postes aux seuls Congolais de père et de mère. En démocratie tout comme dans toutes les controverses triviales comme scientifiques, les arguments ne manquent pas. Eh bien, Noël Tshiani en a étalé les siens dans son livre. Reste, cependant, à prouver si, pour protéger la souveraineté de la RDC, la seule recette demeure le verrouillage de l'accès aux postes mis en évidence. L'option de ce remède remettrait dans la matrice, la nation première puissance du monde où pourtant Noël Tshiani a beaucoup évolué.
Les Américains de père et de mère, ces autochtones indiens, Navajo et les autres, ne sont pas les sectateurs primordiaux de la superpuissance américaine. Ce sont les immigrés de toute part et leur progéniture, européens et africains notamment, qui ont forgé ce destin olympien et prestigieux aux Etats-Unis d'Amérique.
Serait-il encore besoin de rappeler qu'aux USA, les noirs ont occupé plus d'un de ces postes auxquels Noël Tshiani interdit l'accès à ceux dont le péché est de ne pas être de père et de mère congolais. Nous savons tous que le danger majeur à la jouissance de leur souveraineté par les Congolais reste la prédation impérialiste des Occidentaux qui se servent, dans cette envolée, de nos judas de frères congolais et africains. Inutile de rappeler que dans ces postes, à quelques exceptions près, les Congolais ont aussi trahi ou sapée la souveraineté de leur pays.
L'histoire politique de la RDC abonde en exemples là-dessus. Si quelqu'un ou quelque Congolais non de père et de mère congolais veut trahir la RDC, il le fera même s'il n'occupe pas ces postes sacrosaints... La démarche de Noël Tshiani aurait tout son sens dans l'actuel contexte où, lorgnant sur la riche partie orientale de la RDC, les ressortissants des pays du graben africain veulent nous amputer des pans entiers de nos terres.
Ils se font passer pour des Congolais et trahissent la RDC vis-à-vis de l'un ou l'autre pays du rift africain qui s'obstine à rafler nos richesses et à nous prendre des terres sous divers alibis et scenarii. Avant 1994, les Zaïro-congolais n'ont-ils pas trahi la RDC ? Qui ne sait pas que les Français, Belges, Américains et Allemands notamment, ont leurs hommes de paille congolais dans la politique active et la direction de la RDC ?
Autant dire et démontrer que ce qui compte, c'est le civisme, le patriotisme et le nationalisme éclairé du candidat au poste. Les Congolais ont trahi de même que ceux qu'on cherche à faire subir l'ostracisme. Pourquoi ne pas faire un débat sur les voies et moyens d'éprouver le civisme, le patriotisme et le nationalisme des personnalités qui peuvent occuper ces postes avant de les y admettre ?
Pourquoi le noyau dur des conservateurs américains ont-ils permis que Barack Obama fasse deux mandats à la tête des USA ?
Pourquoi ne pas former les Congolais en matières géopolitiques et toutes celles qui leur permettent de ne pas trahir leur pays pour espérer le mieux préserver la souveraineté de la RDC ?